Notre gouvernement soutien les dictateurs plutôt que leurs peuples. Nous ne sommes pas vraiment étonnés. Quand on voit comment le gouvernement s’occupe du peuple en France… La fracture en France, comme dans le monde se situe entre les riches et les pauvres. J’avais dans le temps, une vieille et riche copine (elle était un peu vieille et très riche et moi très jeune à l’époque et un peu plus pauvre qu’aujourd’hui) qui me disait qu’elle n’avait rien contre les dirigeants des pays arabes, ce sont les ouvriers qui travaillaient à l’époque sur un chantier et construisaient les immeubles d’une cité de sa bourgade qui lui faisaient peur. Ca remonte à loin, le fossé (la guerre ?) entre les riches et les pauvres ne date pas d’aujourd’hui. La caste aisée veut garder ses privilèges et le peuple qui travaille dur ou qui ne demande que ça, veut gagner sa vie décemment pour simplement vivre.
La ministre des affaires étrangères française ( !) a des amis riches qui viennent la voir chez elle en jet et qui la transportent en Tunisie dans leur avion luxueux jusqu’à son hôtel tout aussi luxueux, pendant qu’un jeune Tunisien, s’immole par le feu en criant très fort qu’il préfère mourir plutôt que d’être humilié. Quand on lui en parle, elle se souvient très bien jusque dans les détails de son voyage mais pas du jeune qui est mort.
En Egypte aussi hier un homme, père de famille, disait cela sur la place de « la liberté » au Caire, qu’ils resteront jusqu’à ce qu’on les tue tous. Plutôt ça que de continuer à vivre en rampant, en étant humilié. Les jeunes y sont parce qu’ils veulent vivre, simplement vivre et leurs parents le font parce qu’ils veulent une meilleure vie pour eux.
Vendredi soir, l’ambassadeur d’Egypte en France, sur le plateau de Denisot, a prétendu que le pouvoir égyptien a arrêté les journalistes étrangers « pour les protéger ». Manque de pot, les journalistes en question ont témoigné que c’est faux. Que c’est bien pour les empêcher de filmer, de photographier et de témoigner de ce qui se passe qu’on les a arrêtés, emprisonné et molestés… A la fin de sa tirade pour expliquer la légitimité de Moubarak à vouloir rester jusqu’au bout de son mandat, Denisot lui a dit, le plus simplement du monde « On a bien compris, c’est le même discours que Moubarak ». Et vlan.