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Plus nous vieillissons, plus nous avons parmi nos proches des vieux encore plus vieux... Des vieux qui débloquent parfois... Qui changent d’humeur, qui ne savent plus bien ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
Il y a longtemps que je me dis que devenir gâteux, c’est une manière de s’éclipser quand le cœur continue à battre, et qu'on a l'impression que c'est pour rien. Une manière de se laver les mains de ce qui nous arrive et de raccrocher, quand on considère qu’on n’a plus rien à vivre d’excitant.
« Bien plus qu'une réalité médicale, la maladie d'Alzheimer est en réalité une construction sociale pour décrire la vieillesse. Olivier Saint-Jean et Éric Favereau revisitent les quarante dernières années, avec ses errances, ses mensonges, mais aussi ses avancées, et montrent que la vieillesse n'est surtout pas une maladie ; que le déclin cognitif fait partie de la vie. » ALZHEIMER, LE GRAND LEURRE
La maladie fait peur, puisqu’on se dit que ça peut arriver à n’importe qui. Donc aussi à nous. Vieillir c’est normal. Mourir aussi, fait partie de la vie. Vieillir ça arrive à plein de monde. Et ce n’est pas une maladie. Et tous les vieux ne deviennent pas gâteux.
Je ne connais rien en médecine, je n’ai pas lu ce livre, et je ne connais pas ce professeur qui semble-t-il soutient depuis longtemps que Alzheimer c’est une invention pour ne pas s’occuper des vieux, gâteux... Et je trouve ça rassurant. Très rassurant. Ailleurs, là où les jeunes respectent leur vieux et les laissent vivre leur vie avec les autres, les moins vieux et même les plus jeunes, la vieillesse n’a jamais été une maladie...