Les hors la loi ne sont pas ceux qu’on croit. Les hors la loi sont ceux qui font traquer ou qui traquent les étrangers hors de nos frontières, pour des histoires de quotas et pour engranger des voix racistes aux prochaines élections. Les hors la loi sont ceux qui les parquent avec femmes et enfants dans des camps de la honte. Qui les pourchassent quelquefois jusqu’à la mort, qui les séparent de leurs enfants. Un jour ils devront rendre des comptes. Et nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Parce que nous sommes complices puisque nous laissons faire.
« Les personnes migrantes sont les cibles de politiques injustes. Celles-ci, au détriment des droits universellement reconnus à chaque personne humaine, font s’opposer les êtres humains, les uns aux autres en utilisant des stratégies discriminatoires, fondées sur la préférence nationale, l’appartenance ethnique, religieuse ou de genre.
Ces politiques sont imposées par des systèmes conservateurs et hégémoniques, qui cherchent à maintenir leurs privilèges en exploitant la force de travail, physique et intellectuelle des migrants. Pour cela, ils utilisent les prérogatives exorbitantes permises par la puissance arbitraire de l’État Nation et du système mondial de domination hérité de la colonisation et de la déportation. Ce système est à la fois caduque, obsolète et génère des crimes contre l’humanité. C’est la raison pour laquelle il doit être aboli.
Les politiques sécuritaires mises en place par les États Nations font croire que les migrations sont un problème et une menace alors qu’elles constituent depuis toujours un fait historique naturel, complexe, certes, mais qui loin d’être une calamité pour les pays de résidence, constituent un apport économique, social et culturel inestimable.
Les migrants sont partout privés du plein exercice de leur droit à la liberté de circulation et d’installation sur notre planète. (in la Charte mondiale des migrants) lire la suite sur le site de la Cimade