« Mercredi, 8 décembre au matin Papa et Maman, et leurs enfants Grasdi et Christivi, 3 et 5 ans ont été arrêtés à leur domicile, et emmenés au centre de rétention de Saint-Louis, pour être expulsés.
Leur embarquement pour leur départ était déjà prévu, le 9 décembre à midi.
Ils sont ainsi restés, toute la nuit, les parents menottés devant leurs enfants, dans un local qui, en outre, ne présente pas les conditions minimum pour des enfants de 3 et 5 ans. Le départ n’a toutefois pas eu lieu et la famille a été transférée à Rouffach, sans savoir quel allait être son sort.
On imagine sans peine la terreur des enfants, ballotés, menacés de partir, puis en sursis…Vous ne pouvez pas, Monsieur le Préfet, laisser ainsi une maman malade et des enfants de cet âge dans ces conditionset nous vous demandons instamment de revenir sur votre décision d’expulser cette famille. »
Les mots en titre sont de Christivi, 3 ans…
Le St Nicolas m’a dit que j’étais sage…
Non Christivi, tout ça n’est pas ta faute. C’est de la faute des grands du monde qui décident pour les autres, qui a le droit de vivre libre et qui doit obéir. En France, et ailleurs, on traque et on chasse les étrangers qui n’ont pas de papiers en règle. Et on les renvoie dans leur pays même quand on sait que les papa ou les mamans, comme les tiens, sont vraiment en danger. On enferme les petits, on leur fait peur, si peur. Rien ne change jamais tu sais. Même le droit d’asile n’est plus respecté en France. On chasse les gens hors de France. Pour respecter les quotas fixés par le président de la France qui veut montrer qu’il est un bon chasseur. Pour faire plaisir aux électeurs d’une blonde dont le père est borgne et qui est venue à la télé l’autre soir pour expliquer que si les bons Français n’ont pas de travail c’est à cause de tes parents. Mais c’est faux bien sûr. D’ailleurs tes parents n’ont pris le travail de personne parce que le travail de ton papa, s’il en a un, les bons Français ne voudraient pas le faire, surtout pas à ces conditions. Ton papa et ta maman sont très courageux. C’est pour vous protéger, vous leurs enfants, qu’ils se battent si fort tu sais. Vous pouvez être fiers d’eux.
Et moi j’ai honte de mon pays.