Comme on est sûr qu’il ne va pas nous dire qu’il s’en va avec son gouvernement, tout le reste nous intéresse finalement très peu.
On sait déjà que ce soir le président va nous dire que tout va bien. Qu’il maîtrise la situation. Que le ministre Woerth c’est le meilleur ministre de tous les temps, qu’il n’a absolument rien à se reprocher, qu’il lui fait confiance, et même que s’il avait le moindre doute il l’aurait renvoyé, comme les deux autres, et blabla et blabla bla.
Il dira que les Français sont d’accord pour la réforme des retraites, que tous les sondages (qu’il a commandés) le disent.
Il dira que la France est le pays qui s’en sort le mieux parmi tous les autres pays du monde entier, même que c’est grâce à lui.
Il dira qu’il va continuer comme il a commencé, à tout foutre par terre, parce les Français (quels Français ?) l’ont élu pour ça et pour rien d’autre.
Le bouclier fiscal, non il ne va pas y toucher. Maintenant au moins quand il le dira, on comprendra pourquoi. Parce que ce sont des avances pour payer sa (ses ?) campagne(s) que nous payons avec nos impôts. Il a emprunté à ses potes riches à millions, pour gagner les élections et il rembourse avec le bouclier fiscal ceux qui lui ont donné des sous. C’est Montebourg qui nous l’a expliqué dans Le Monde.
Extrait « Le trésorier du PS, Régis Juanico, s'est exprimé hier sur les conditions dans lesquelles la campagne électorale de 2007 avait été financée. Celui-ci a expliqué que le Parti socialiste n'avait reçu en 2007 que la somme de 100 000 euros en provenance de dons de personnes physiques, là où l'UMP a obtenu une somme considérable et qui fera précédent dans l'histoire en termes de dons de personnes physiques : 7 millions d'euros.
Le Parti socialiste est un parti qui n'a pas de riches donateurs, car le plus gros don s'élève au niveau national à moins de 1 000 euros. Et au niveau des fédérations, je cite notre trésorier : "Nous avons moins d'une demi-dizaine de donateurs qui dépassent 5 000 euros".
Le système de financement de l'UMP est quant à lui professionnalisé et s'appuie, à l'évidence, sur les très hauts patrimoines et les très grandes fortunes. On comprend donc pourquoi le bouclier fiscal, que nous contestons depuis trois ans, ressemble aux remerciements personnalisés au système de financement de l'UMP. La signification profonde de ce que, finalement, la presse vient de mettre à nu, c'est une consanguinité entre le parti au pouvoir et les très grandes fortunes, pour ne pas dire les quelques milliardaires qui, par ailleurs, fraudent le fisc dans une période où nous avons besoin d'un surcroît de civisme pour remplir nos caisses publiques."
Il nous dira qu’il va restreindre le gouvernement à la rentrée de septembre. Puisqu’il fait tout lui-même, on se demande d’ailleurs pourquoi il nomme des ministres.
Peut-être même qu’il nous souhaitera de bonnes vacances et qu’il nous annoncera que lui part pour trois semaine sur une île ou un beau bateau d’un copain ou à la mer chez ses beaux parents, où grâce à lui peut-être qu’ils ont enfin le tout à l’égout.
Nous de toutes les manières on se fiche bien où il va passer les vacances, le plus loin possible et le plus longtemps, moi ça m’irait bien.
Nous prenons notre mal en patience et nous attendons de pied ferme, 2012 et un nouveau président… Un vrai président, de gauche.