Ou des débats qui n’en sont parce que à double face. Comme le papier collant du même nom. Une fois qu’on y touche, ça reste collé aux doigts et on a du mal à s’en défaire.
Le vote de la loi contre le port du voile intégral c’est mardi.
Sur Nouvel Obs on peut lire :
« Le texte de Michèle Alliot-Marie (Justice), dont l'examen devait s'achever mercredi soir avant un vote solennel le 13 juillet, ne vise pas spécifiquement le voile intégral mais prohibe "la dissimulation du visage".
Il interdit de fait le port du niqab ou de la burqa dans tout l'espace public, sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté.
Les sanctions entreront en vigueur au printemps 2011, après six mois de "pédagogie".
Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et 30.000 euros d'amende, selon un nouveau délit qui entrera en vigueur, lui, sitôt la loi promulguée. Des peines doublées quand la victime est mineure, selon un amendement adopté en commission à l'initiative du PS, qui a évolué dans son positionnement. »
Et si le voile intégral comme la nudité n’était qu’un moyen de communication, un prétexte pour se faire remarquer ? Nous avons vu plusieurs exemples de porteuses de voile intégral sur les plateaux télé qui étaient tout sauf de pauvres femmes soumises.
Que se passe-t-il si on sort tout nu dans la rue ? On ne doit pas pouvoir aller très loin sans se faire arrêter et verbaliser. Pourquoi ne ferait-on pas tout simplement pareil avec celles qui cachent leur identité sous un voile intégral ? Au cas par cas.
Pour signifier tout simplement qu’en France, cela ne se fait pas de sortir de chez soi sans montrer son visage.
Pourquoi des mois de débats stériles, biaisés ? Pour alimenter l’islamophobie ? Pour monter les gens les uns contre les autres ? Pour stigmatiser certains citoyens et en faire des boucs émissaires ? Pour cacher derrière un voile intégral, comme on l‘avait fait avec le foulard, l’incompétence gouvernementale ?
Poser la question c’est y répondre.