Je viens de regarder 2012. Le film. D’après les Mayas, le fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012. A mon avis, c’est en mai, bien avant décembre, que pourrait se situer la fin de leur monde pour certains. Pour ceux de droite j’espère. Pour ceux de gauche peut-être. Et justement j’avais envie de faire une petite lettre au PS et à M Olivennes dont j’ai lu, perplexe, sur son blog, qu’il trouve les propositions du projet « pour une égalité réelle » pas moderne. Il implore le PS de changer de logiciel pour les présidentielles par ce que écrit-il « Le drame du projet pour une égalité réelle, ce n'est pas qu'il soit trop radical. C'est qu'il est socialiste façon années 1980, alors que nous sommes en 2010. » Comme s’il existait un idéal socialiste à calendrier variable. Moi j’ai toujours voté à gauche et presque toujours pour le parti socialiste au second tour, sauf quand il n’y était plus. J’ai voté pour des valeurs de gauche. Des valeurs d’égalité, de justice sociale. De fraternité entre toutes les couches sociales, de solidarité avec les pays du Sud. Pour la liberté d’opinion, d’expression, la liberté d’apprendre, de travailler, de se loger quelle que soit l’origine, pour la liberté des peuples opprimés jusqu’à ce qu’ils soient libérés du joug de leurs oppresseurs. C’est moderne ça. Ce sera toujours moderne.
La gauche moderne pour moi a le visage de Bockel. Et quand on dit Bockel, c’est comme lorsqu’on dit Kouchner ou Besson, on a tout dit. La gauche ça ? Pas la mienne, en tous les cas. Ces trois là ont des choses en commun que chacun trouvera tout seul et ce qu’ils n’ont manifestement pas, c’est un idéal de gauche.
A tous les socialistes qui veulent ratisser large, ouvrir (au centristes, aux ecolos etc.) je dis attention. L’électorat de gauche existe, il se suffit à lui-même. Et ça fait longtemps qu’il attend. Et ce n’est pas celui dont on prédit qu’il voterait majoritairement pour Strauss Kahn. Parce que voyez-vous, moi, jamais je ne voterai pour DSK, ni au premier, ni au deuxième tour, même s’il reste seul en lice contre le FN. JAMAIS. Et je peux vous assurer que je ne suis pas la seule de gauche à penser cela. Si le PS veut s’ouvrir, qu’il s’ouvre sur la vraie gauche, celle de Mélenchon, celle du PC, celle de Besancenot. Et alors le PS fera un carton.
Laissez vos egos de côté messieurs dames du PS, vous vous partagerez le gâteau après les élections. Un gros gâteau, savoureux, qui aura goût de liberté, d’égalité et de fraternité. Ou alors vous n’aurez rien. Et nous, le peuple de gauche et le peuple tout court -parce que la gauche est généreuse, elle a le sens de l'Etat-, non plus.