Uri Avnery l'avait prédit. Sans doute parce qu'il connaît bien la situation. Il avait écrit ça le 6 août dernier: « Des villes de tentes surgissent dans tout Israël. Un mouvement de protestation sociale gagne du terrain. A un certain moment, dans un avenir proche, il peut mettre en danger le gouvernement de droite.
A ce moment-là, il y aura une tentation – peut-être une irrésistible tentation – d’“échauffer les frontières”. Lancer une jolie petite guerre. Demander à la jeunesse d’Israël, les mêmes jeunes gens et jeunes filles qui occupent les tentes, d’aller défendre la patrie.
Rien n’est plus simple : une petite provocation, un peloton qui traverse la frontière “pour empêcher le lancement d’une roquette”, un échange de coups de feu, une salve de roquettes – et voilà, une guerre. Fin des manifestations. »
Les événements tragiques qui se déroulent en ce moment à Gaza ont commencé avec des attaques attribuées au hamas qui a démenti. Lire ici, « Le guêpier du Sinaï », mis en ligne par René Backmann le 18 août.
Puis depuis des morts et des blessés, à Gaza, en Cisjordanie et en Israël. Et l’escalade.
Et le 20 septembre « l’Assemblée générale des Nations unies sera saisie d’une demande d’admission au sein de l’organisation de l’Etat de Palestine, d’ores et déjà reconnu par près de 130 Etats-membres ». On peut signer une pétition, là.
Alors, tous ces morts en si peu de jours, peut-être un simple hasard qui arrange bien tout de même le premier ministre israélien comme l’a confirmé hier soir 20 aout, sur Soir 3 Pascal Boniface (voir à la 12è minute) ?
Au fait, les campeurs, ils sont toujours là ? Transformeront-ils leur essai pour renverser le gouvernement le plus hostile aux Palestiniens ?
Pas sûrs, ils n’étaient pas venus pour ça.
Il faudra de nombreux miracles pour que dans moins d’un mois les Palestiniens aient enfin un Etat.
Mais ici, on va essayer d’y croire, comme toujours. Parce qu’on ne sait pas faire autrement.