Du «neuf» pour 2017...

Le livre, je l’ai lu presque d’un coup. Commencé hier en fin de journée, et terminé ce matin.  J’aime bien sa construction. Les commentaires dans leur contexte des deux auteurs, Antonin André et Karim Rissouli et pour chaque chapitre, le verbatim de Hollande, se mots à lui, son rythme, son souffle… C’est important pour se faire une idée. Je savais qu’il était comme ça. J’en ai parlé parfois ici. Je ne me suis pas trompée. Un animal politique qui ressent les autres et se trompent sur eux parfois, parce qu’il leur fait confiance. Un homme sobre qui aime la vie. Un homme intègre et lucide. Un homme libre qui a besoin de calme et de solitude pour prendre les bonne décisions, celles qui sont bonnes pour le pays et aussi celle qui sont bonnes pour lui.

Dur dur la vie de président. Il faut renoncer à soi. Tous en restant fidèle à ce qu’on croit. Pas facile. Pour la France il voudrait se représenter –il le fera s’il pense avoir des chances de l’emporter- et pour lui il préfèrerait laisser la place… Quand on lit le livre et qu’on comprend à quel point c’est difficile de devenir vraiment président, autant qu’il le reste encore cinq ans. Si le nouveau (qui à gauche ?) doit tout recommencer… Président c’est passionné et ça ne s’improvise pas. Ça s’apprend, sur le tas. Il n’y a pas d’école pour ça. Et quand on apprend, on se trompe parfois, on fait les mauvais choix, de ministres, Duflot, sa préférée qui est partie alors qu’il voulait tout lui donner pour l’écologie, de premier ministre (Ayrault fut une erreur…). Hamon qu’il voulait garder mais qui a fait le choix de s’en aller par souci de cohérence politique –un bon point et c’est moi qui dis-  puisque Montebourg a été viré… Montebourg, il paraît qu’il cause aujourd’hui. Cause toujours… Et bla bla et bla bla… Petit. Très petit.  Et les media qui s’intéressent plus à sa cravate qu’à la Syrie, qui commentent systématiquement les anecdotes au lieu d’aller au fond. C’est notre époque. Vous ne pouvez pas faire un pas ou un geste sans qu’il soit commenté. L’énervé avait même des complices à l’Elysée pour vous mater. Pourquoi les avoir gardés ? Vous avez fait confiance… Votre hautaine compagne, dès 2011 vous ne l’aimiez plus. Pourquoi l’avoir gardée ? Rompre c’est se libérer. Liberté, liberté, liberté…  Sans liberté, il ne peut pas y avoir d’égalité ni de fraternité. Vous le savez Monsieur le Président.

Il y a tout dans le livre. Tout ce que je voulais savoir. Merci Monsieur le Président pour votre simplicité alors même que votre rôle, votre statut, votre devoir sont si compliqués. Merci d’être rester normal. Je l’ai écrit ici, personne ne fera mieux que vous à gauche, en 2017. C’est vous qui voyez.  Faites comme vous le sentez. Vous l’avez écrit. Pour 2017 il faut trouver « du neuf » comme vous le dites. Préserver nos libertés, rappeler la devise de la République, Liberté, égalité, fraternité, c’est un bon thème Monsieur le Président par les temps qui courent. Ils sont nombreux à les piétiner, à droite nos valeurs. Ce n’est jamais ringard de se battre pour la liberté. Et ça Monsieur Hollande, c’est urgent…