Joyeux Noël

Je pense à tous ceux qui sont tristes à l’approche de Noël. A tous ceux qui ne fêteront pas Noël, parce qu’ils sont tous seuls à Noël, et pas seulement ceux qui ont raté leur train… Tous ceux qui ne fêteront pas Noël comme tout le monde.  D’ailleurs, personne ne fête comme tout le monde. Et même, chacun fête Noël comme il veut et surtout comme il peut. Le 24 au soir les gens fêtent en famille. Et ceux qui n’ont pas ou plus de famille, ceux qui sont tous seuls, ils font comment ?

Dans tous les lieux pour humains remisés on organise des « fêtes de Noël » qui n’ont de fête que le nom, puisque organisés cinq, voire dix jours avant Noël… Parce que le soir de Noël, les personnels fêtent Noël chez eux. La veillée de Noël du 24, pour beaucoup, c’est sacré. On le voit encore aujourd’hui, avec tous ces gens qui ne pourront pas se rendre à leur Noël en famille. Je le leur prédis, parce que là tout de suite ils sont tristes, qu’ils se rendront compte, que le soir de Noël, si si je l‘affirme, il y a parfois des petits miracles. Il suffit par exemple qu’ils fassent un tour dehors, ils en verront plein des gens qui sont seuls… Et surtout, le 25 décembre, ils verront qu’ils n’auront pas changé, eux, qu’ils seront toujours là, mais plus forts et enfin grands ; et peut-être qu’enfin ils n’y croiront plus, au père Noël de leur enfance… Et si l’année prochaine encore ils n’y arrivent pas à fêter Noël en famille, peut-être parce qu’il n’y aura plus de train du tout, ce ne sera pas grave pour eux. Ce sera normal et peut-être même qu’ils auront envie d’organiser eux-mêmes des veillées de Noël, pour et avec d’autres qui se sentent si seuls chez eux…

à eux, à tous ceux qui ici ou ailleurs, se coucheront tôt le 24 pour que ce soit plus vite demain...