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Ferrette n’est pas un village comme les autres. 800 habitants plus 80 nouveaux, réfugiés, venus d’ailleurs. Les premiers arrivants vivent là depuis le mois de février. Une gendarmerie désaffectée. Au début les résidents n’osaient pas sortir de leur chambre. Les villageois les ont invités à les accompagner, pour une promenade, pour aller au concert, à la fête de la musique puis pour le 14 juillet. Et les liens se sont créés. Des associations musulmanes sont venues des grandes villes pour fêter la fin du Ramadan. Les habitants ont monté un atelier jardinage, une bibliothèque, une ludothèque. Des cours sont dispensés par une vingtaine d’enseignants qui se relaient, bénévolement. Les réfugiés parlent de nombreuses langues bien différentes. Des habitants électroniciens et informaticiens se sont mobilisés pour équiper l’ancienne caserne en matériel informatique pour que les résidants puissent rester en contact avec leurs familles. En attendant la CMU, les médecins, les dentistes et les pharmaciens ont soigné bénévolement. Les réfugiés viennent du Soudan, d’Afghanistan, du Bangladesh, du Pakistan, du Congo, de Syrie, d’Irak…
Les familles peuvent s’approvisionner à l’épicerie solidaire qui existait déjà avant leur arrivée.
Au départ, le maire a fait une réunion à laquelle le quart des villageois a assisté, une première pour le village. Et ils furent nombreux à s’opposer à l’arrivée des nouveaux venus. Et le miracle a eut lieu, dès le départ. Une centaine d’habitants se sont fortement impliqués. Et chacun a apporté ce qu’il savait faire.
Il y a eu et il reste des réticences on peut le voir dans la video que diffuse France24. Mais la plupart des habitants sont conquis par le sourire des enfants qu’ils croisent sur le chemin de l’école…
Alors si tous les maires de France faisaient comme lui, juste leur devoir citoyen, on pourrait accueillir tout le monde, pense le maire de Ferrette. Joyeux Noël à tous les habitants de Ferrette.