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C’est l’histoire d’un garçon de presque douze ans dont son père ne veut pas. C’est bien le premier choc. C’est donc possible. Un homme peut dire comme ça froidement, qu’il ne veut plus voir son fils. Jamais. Et que ce n’est pas négociable. Ce père, un homme comme ça, d’une lâcheté abyssale, même pas méchant en plus et pourtant d’une cruauté absolue envers ce fils qui tient tellement à lui. Un homme peut-être, un père sûrement pas.
Et il y a la chance dont on se disait que ce n’est qu’un mot vide de sens. Et là il prend tout son sens. Et la chance c’est une femme croisée par hasard. Complètement par hasard alors que le hasard n’existe pas. Une femme simple, qui fait les choses simplement, qui trouve les mots et les gestes qui n’existent pas, comme une évidence.
Et un gamin merveilleux. En regardant le film on tremble pour lui du début jusqu’à la fin comme dans un bon polar.
Et je me suis demandée en le quittant où les frères Dardenne vont chercher leurs acteurs, parce que celui-là, Thomas Doret, on dirait qu’il est né pour jouer ça. Et j’ai vu que des rôles il en a tenu bien d’autres depuis. Il est grand maintenant. Et il joue bien.
Bravo.
Les frères Dardenne aiment les enfants. Merci.
Scénario et mise en scène: Jean-Pierre et Luc Dardenne
Directeur de la photographie: Alain Marcoen
Cadreur: Benoit Dervaux
Chef monteuse: Marie-Hélène Dozo