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Billet de blog 28 août 2011

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Voter à gauche et puis c'est tout

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La primaire socialiste ? Je ne comprends pas à quoi ça sert sinon à démontrer qu’à gauche c’est vraiment la démocratie. C’est grand, c’est louable, mais à quel prix ? J’ai pensé à ça tôt ce matin, et lorsque j’ai ouvert Mediapart, j’y ai trouvé un questionnaire. C’est ici. Si vous aimez les questionnaires, courez-y. Moi j’ai répondu que je ne voterai pas aux primaires. Après on vous demande pourquoi. Si vous répondez oui, je suppose qu’on vous demande pour qui vous voterez. Moi j’ai mis non parce que je suis de gauche et que je voterai pour le représentant de la gauche qui sera le mieux placé pour gagner l’élection présidentielle. Je rêve d’un deuxième tour entre le représentant du PS et Eva Joly, et ce serait alors le pied d’avoir un vrai choix. Tout le monde me dit que je rêve. Tant mieux, j’aime ça. Parce que si le deuxième tour c’était choisir entre Sarkozy et Le Pen, je n’irai pas voter. Mais ça je le sais, ça n’arrivera pas. La gauche sera au deuxième tour et la gauche sera au pouvoir en 2012, parce que le peuple le veut.

Et non la gauche (même le PS) et la droite ce n’est pas pareil. C’est même carrément différent, pour ne pas dire opposé. J’ai suivi en direct sur Nouvel Obs, la clôture de l’université d’été du PS. Le discours de Lebranchu, des jeunes du PS (qui taclent les vieux, qui veulent une vraie place aux législatives et qui veulent sortir du nucléaire… tout de suite) et le discours final, le programme, le rassemblement de tous, par Harlem Désir. La photo de famille de tous les prétendants réunis, unis dans une même envie : faire gagner le peuple, faire gagner la gauche. Pourvu que ça dure. Je ne comprends toujours pas pourquoi le PS s’est embarqué dans ces primaires. C’est tellement mieux quand il n’y a en a qu’un seul qui parle pour les autres, puisqu’apparemment, ils ont tous le même programme. Leur tête on s’en fiche, moi je m’en fiche complètement. Il paraît que DSK était dans les têtes, mais apparement il ne devait pas être dans les cœurs puisque personne, à ma connaissance, n’en a parlé. Dommage, pour la fraternité.

Qu’on se le dise, partout. La gauche et la droite ce n’est pas pareil.

Pour preuve ci-dessous quelques extraits de l’université d’été du PS, des travaux dans les divers ateliers.

Et en prime la plénière de clôture d’Europe Ecologie les Verts. Un moment magique où on sent que tout redevient possible et que tant qu’il y a aura des hommes et des femmes de bonne volonté, le monde peut devenir beau pour tout le monde.

Bâtir une société du droit, du respect et de la sécurité

« Après dix ans de dérive sécuritaire et de promesses non tenues, la politique de la droite a contribué à saper les fondements de notre contrat social. En 2012, nous devrons redonner du sens aux valeurs républicaines, nous devrons rassembler les Français autour des valeurs de justice, de respect, de sécurité. Nous ne croyons pas à la fatalité, mais à la volonté politique pour transformer la société. »

Société précaire, société indignée

« De la Puerta del Sol à la place Syntagma, le mouvement des indignés s’est répandu comme une traînée de poudre : Espagne et Grèce, bien-sûr - où la gravité de la crise économique et du chômage explique une mobilisation d’une ampleur exceptionnelle - mais aussi Portugal, Allemagne, Italie, Suisse, Israël, France (modestement)...
Si partout la jeunesse est descendue dans la rue, se relayant pour exprimer sa colère et son envie de changement,
c’est parce qu’elle est confrontée aux mêmes difficultés, aux mêmes désillusions, à la même angoisse face à l’avenir. Partout, la précarité est devenue non seulement le lot commun des jeunes, mais aussi leur seul horizon.
Ces contestations non partisanes et pacifiques reposent sur une critique radicale de nos systèmes politiques, sociaux, économiques. Les indignés revendiquent non seulement la satisfaction de leurs droits de base - le logement, le travail, la santé - mais aussi le droit de choisir et d’influer sur leur destin. Ils refusent de payer la crise des banquiers et des politiques. La colère monte face au sacrifice des peuples orchestré pour sauvegarder les intérêts des marchés financiers.
Cette dénonciation de la précarité grandissante doit nous interpeller et orienter les choix politiques à venir. Comment la gauche peut- elle donner un débouché politique à cette mobilisation spontanée de citoyens qui partagent ses préoccupations mais qui refusent de s’engager dans les partis traditionnels? Comment redonner confiance à cette nouvelle génération et l’associer aux prochains combats politiques à mener ? »

De la liberté d’expression à la liberté de discrimination

« Selon la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, «tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la loi ». La liberté d’opinion et d’expression est un droit intangible et fondamental pour toute démocratie. Pour autant, peut-on tout dire ou laisser dire ? Le paysage médiatique français a vu récemment ressurgir cette question à travers des propos discriminants, condamnés par la justice. Si nous sommes attachés à cette liberté fondamentale, la lutte contre les discriminations et pour l’égalité réelle est au cœur des combats de la gauche. La loi doit protéger la liberté d’expression tout comme elle doit condamner les discriminations. L’enjeu est donc aujourd’hui de trouver l’équilibre entre la liberté d’expression et le vivre-ensemble républicain. »

Une vraie politique salariale

« Depuis 2002, les dirigeants du CAC 40 ont vu leur salaire augmenter de 400% alors que les salaires du secteur privé n’ont augmenté en moyenne que de 3,5 %. De tels écarts de rémunération et la répartition de plus en plus inégalitaire des revenus expliquent la profonde crise que nous traversons. La modération salariale alliée à l’explosion des très hauts revenus, constitue à la fois un facteur de décrochage économique et de déclassement d’une majorité toujours plus large de Français, et menace notre cohésion sociale. Revaloriser les salaires n’est pas qu’une affaire de justice sociale, de lutte contre les inégalités, c’est également un élément déterminant pour inscrire à nouveau notre pays dans une dynamique de croissance durable »

Migrations

« Les migrations sont un phénomène planétaire et un fait social. Aucun pays, aucune région n’est en marge de cette mobilité. Dès lors, la question est de savoir comment faire de ces mobilités une réussite partagée. Pour cela, nous voulons mettre en place une politique migratoire construite sur des règles claires, stables et justes. Au cœur de notre projet de société, doit figurer également la construction d’un vivre-ensemble sur le territoire, avec une vraie politique d’intégration. Notre population diverse et métissée, nos deux millions et demi de Français expatriés et le nombre de nos concitoyens qui parlent deux ou trois langues ou sont binationaux sont une force. Faire la France au XXIe siècle,c’est refuser la fermeture et le repli sur soi, c’est vouloir une France unie, pas uniforme. »

Israël et Palestine

« Au moment où un profond mouvement d’aspiration à la démocratie offre de nouvelles chances pour les peuples arabes et tous les peuples de la région, l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre Israël et la Palestine est insupportable. Cette paix ne peut se réaliser que par la création d’un État palestinien viable et souverain à côté de l’État d’Israël en sécurité. La justice et le respect des résolutions de l’ONU doivent être à la base des discussions de paix entre les deux parties. Si le gouvernement de droite et d’extrême-droite en Israël refuse de s’engager dans cette voie, l’espoir renaît avec les engagements de plus en plus actifs des forces progressistes et le mouvement pour la paix en Israël. »

Economie

« Il s’agit de fonder un projet sur les valeurs d’égalité, de solidarité et de responsabilité. Les excès de la financiarisation et ses conséquences dramatiques ont redonné une force particulière à ceux qui défendent une façon alternative de concevoir l’activité économique. Le chemin montré par les coopératives, mutuelles, associations et fondations, qui représentent « l’autre économie », propose une alternative crédible et offre de nouvelles perspectives. Il est urgent de changer les règles du jeu ! »

L’Europe progressiste

« Depuis la fin du compromis historique entre la social-démocratie et la démocratie chrétienne autour de l’idée de l’État-providence, l’ultralibéralisme s’est imposé et l’Europe a cessé d’être synonyme de solidarité. Partout où elle est au pouvoir, la droite cède au populisme, elle conduit des politiques d’austérité et elle choisit le repli au risque de la dislocation. Plus que jamais l’avenir de l’Europe est dans les idées progressistes. La réhabilitation de l’efficacité économique au service de la justice sociale n’est pas un retour au passé, mais le seul moyen d’assurer l’avenir. Dans cet atelier, les socialistes esquisseront le chemin de la sortie de crise pour l’Europe. »

Et puis ici, le discours de clôture d’Eva Joly.

Et, en images, la plénière finale de l’université d’été d’Europe Ecologie. Avec une introduction de Noël Mamère qui rend hommage au peuple syrien, puis une intervention d’un jeune ministre norvégien qui rappelle que ce qui compte c’est de défendre envers et contre le tout le « vivre ensemble » parce que « La démocratie est plus forte que la violence. L’espérance plus forte que la haine ».

Et enfin à 1h 17 minutes, le début du discours d’Eva Joly. L’ambiance à cette université est à la fraternité véritable. Et ça se sent. Pas de problème d’ego de chefs. Normal, le travail a déjà été fait.

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