On ne peut que le répéter, encore et encore, sans cesse. Respect, immense respect pour les peuples qui osent affronter leurs pouvoirs qui n’hésitent pas longtemps avant de leur tirer dessus. Et les peuples continuent quand même, malgré la peur, malgré les morts. Et les pouvoirs reculent parce que leur vrai pouvoir, le seul finalement, c’est la peur qu’ils arrivent à infliger à leurs peuples, la peur de mourir. Et si le peuple n’a plus peur de mourir et le fait savoir, c’est la fin du pouvoir. Et il faut un immense courage pour affronter la peur de mourir. Immense. Et ce courage là, il vient de loin et il est alimenté par un magnifique espoir. C’est le courage de tous les résistants qui sont prêts à donner leur vie pour la liberté. C’est le courage inspiré par l’espoir que les choses peuvent changer, que ce qui nous sert de vie vaut la peine qu’on la défende pour que les autres la respectent. Les Tunisiens ont été les premiers à l’avoir ce courage et ça a payé. Et les autres peuples leur emboîtent le pas. Eux aussi ont compris que s’ils persistent dans leur courage de ne pas avoir peur, eux aussi pourront gagner. Et s’ils renoncent, on pourra aussi le comprendre. Le prix à payer est gigantesque et nous n’avons aucune leçon à donner, que des leçons à prendre. Merci à eux. Du fond du cœur merci parce qu’ils ont décidé que le monde doit changer et qu’ils ont compris que si chacun, là où il se trouve change le sien, le monde entier pourra changer.
Lire et regarder
Elia Suleiman « rêve » de voir la révolution tunisienne s'étendre
extrait : « Je suis arrivé à un point où je contrôle généralement mon excédent d'enthousiasme qui peut ne pas être utile et peut conduire à de nouvelles déceptions. Nous sommes devenus tellement pessimistes que lorsque surgit un événement de ce type, nous en prévoyons déjà la mort.
Ça m'a conduit à être trop prudent, à penser que ce dictateur [Ben Ali, ndlr] va sans doute s'en tirer en tuant autant de gens qu'il le faudra. Et puis soudain, il y a la nouvelle qu'il est vraiment parti ! Quelle surprise.
Et après ça, on commence à avoir ses amis au téléphone, et on devient affamé, politiquement affamé. On veut voir un deuxième pays tomber, un troisième, un quatrième !(...) ES
en EGYPTE
en ALGERIE
Manifestations en Algérie : « Le pays est miné de toute part »
Au Yemen