La vraie liberté...

 « La vraie liberté c’est d’avoir le droit de se tromper. Tu as le droit de te tromper. Tu as le droit de faire une erreur. Tu as le droit de merder. Là tu es vivant. La réussite n’est jamais une preuve de liberté, alors que l’échec est toujours une preuve de liberté. On le savait ou alors on est inconscient. On savait et on se trompe. Et on a été libre. On a usé de sa liberté. Et les hommes usent très peu leur liberté. Il faut se tromper. Il faut faire ses erreurs. Il faut se casser la gueule, il faut avoir mal. Il faut pleurer. Il faut se tromper et dire des bêtises. J’en dit des bêtises... Ça n’a pas d’importance. Le fait d’exister, de bouger, me paraît quand même plus intéressant –dans la mesure où ça ne fait de mal à personne- que le fait d’être prudent. Il est urgent de ne pas être prudent. Il faut être imprudent. Et vous vous cassez la gueule ? Et puis quoi ? On n’en meurt pas de se casser la gueule. C’est la vie. On ne meurt pas de l’humiliation. Ça n’existe pas. On meurt d’un coup de couteau dans le dos ou dans un accident de voiture, mais on ne meurt pas de se tromper la gueule. » Jacques Brel

Et la bêtise...

« La bêtise, ha la bêtise c’est terrible. C’est la mauvaise fée du monde. C’est la sorcière du monde. Il n’y a pas de gens méchants. Il y a des gens bêtes. C’est pas de leur faute. Et il y a des gens qui ont peur. Ça c’est de leur faute. Des gens qui ont peur et qui n’assument pas leur peur. Je n’aime pas les gens bêtes. Parce que la bêtise, c’est de la paresse. La bêtise,  c’est un type qui vit et qui dit « ça me suffit. Je vis bien, ça me suffit ». Et il ne se botte pas le cul chaque matin, en se disant c’est pas assez. « tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses. C’est de la paresse. Une espèce de graisse autour du cœur et autour du cerveau. Je crois que c’est ça. » Jacques Brel