1 Bellicisme , répression et massacres.
Très vite, les Girondins (bourgeoisie aisée, milieux d'affaires, banquiers...) poussent à la guerre afin de trouver un dérivatif aux difficultés intérieures (aussi par idéalisme). Un tribunal révolutionnaire s'instaure et le règne de la Terreur. L'Assemblée nationale (la Convention) écrase les émeutes provoquées par la misère. Les extrémistes (la Montagne, la Commune) ne font qu'accuser et entretenir la haine. Des massacres ont lieu dans les prisons (septembre 1792) , gratuits , accompagnés d'atrocités , y compris envers les femmes et les enfants. Tout cela n'était justifié en rien. La populace triomphe. La Convention elle-même ne représente qu'un simulacre de démocratie, une très petite partie de la population ayant voté.
2 Agiotage, trafics , spéculations, rapines.
L'homme dirigeant les finances (Cambon) comptait sur la vente des biens nationaux et sur les assignats gagés sur ces ventes pour financer la Révolution et l'exporter en Europe (sinon plus encore...). L'une et l'autre se soldent par des échecs retentissants. Ce qui n'empêche pas les trafics de se multiplier . Les gens sont dépossédés de leurs biens . Des spéculateurs ou des bandes (par exemple, la Bande noire) achètent les propriétés à un prix très bas. Les paysans organisent la rétention de biens alimentaires afin d'accroître les prix et donc leurs revenus , pour mettre la main sur des terres issues de la vente des biens nationaux à des prix dérisoires. Une fille de paysans dira plus tard: "Ah! le bon temps que ce temps où on pouvait acheter un champ pour un sac de blé!"
3 Directoire et corruption.
Succède ensuite le Directoire , connu essentiellement pour sa faculté de corruption. Mais aussi caricature de démocratie: assemblée issue d'une élection indirecte de notables, et les Directeurs choisis par 250 personnes (les Anciens). Les Directeurs iront jusqu'à annuler ensuite les élections.
4 Bonaparte et Napoléon : coup d'Etat et dictature.
Le coup d'Etat de Bonaparte fera surgir une dictature , qui rétablit l'esclavage, instaure l'interdiction de toute pensée ou opinion contraire . Contrôle total de la société et emprisonnement systématique . Il installe une "pieuvre " (ou un diable?) :Fouché , qui incarne parfaitement le dévoiement de la Révolution , et la police dans ce qu' elle a de plus bas et de plus terrifiant. ("La police est éternelle "dira Balzac). Et Talleyrand sera le ministre des Affaires étrangères qui trahira maintes fois son propre pays.Le crime et le vice à la tête du pays.
5 Napoléon ou l'Europe à feu et à sang.
Quel pays n'aura pas été envahi par Napoléon? Jusqu'aux désastres majeurs de la guerre d'Espagne et de la campagne de Russie. Un bilan effroyable pour l'époque : 1 100 000 Français ; leurs alliés : 820 000 .Les coalisés contre Napoleon ("l'Ogre"): 2 500 000.Les pertes espagnoles: 5% de la population ? Et les mutilés, blessés, invalides, tellement plus nombreux. Jusqu'au cauchemar de la conscription pour trop de jeunes Français.
Tout cela aboutira au Congrès de Vienne , qui ne fera que nier les droits de nationalités. Et la Révolution française en dernier lieu n'aboutira qu' à la Restauration... Le Siècle des lumières n'était plus qu'un rêve ou une idée.