Le changement en Guadeloupe.
Sur 100 électeurs guadeloupéens, plus de 45 ont choisi de ne pas participer à ce qui apparaissait à beaucoup ne pas vraiment constituer une alternative crédible.
Chalus, Lurel, Lulus, Charel, quelles différences ? Ce sont tous deux des soutiens sans faille de la politique antisociale de Hollande, ayant voté la régression des retraites, la casse du service public, les milliards aux patrons et aux actionnaires… Comment se taire ou se résigner quand aujourd’hui on apprend que le smic va augmenter de 6 malheureux euros par mois ? Ces gens là ont abandonné toute référence à nos valeurs de gauche. Demain, ils s’attaqueront en cœur aux derniers acquis sociaux encore conservés, en commençant par la remise en cause du code du travail.
Les 31% de nos concitoyens qui ont voté pour Chalus vont très vite s’apercevoir de la supercherie : on a changé de président, mais pas de politique ! Pire, derrière lui entrent au Conseil Régional les vilaines figures de la droite guadeloupéenne, incapables de se faire élire sous leurs propres noms.
Comme en Martinique, c’est d’abord le Parti dit « Socialiste » qui a été sanctionné chez nous, mais les électeurs ont choisi un remède aussi néfaste que le mal…. Les Antilles Françaises vont continuer à subir l’organisation post coloniale de l’économie locale, une économie de comptoir pour laquelle on trouve les crédits pour agrandir le port tandis que l’eau ne coule pas à tous les robinets, faute, nous dit-on, de moyens financiers. Il est plus important de permettre à quelques-uns toujours plus de profits, plutôt que de travailler dans l’intérêt général et pour le bien vivre de tous… Pour le peuple, les miettes ! Pour les nantis et leurs oligarques, la belle vie peut continuer !
Il est grand temps de préparer un vrai changement, ici comme dans l’hexagone.
Dès à présent, il faut que les militants reprennent leur travail de fourmi-manioc, portant bien plus que ce qu’ils pèsent. L’opposition citoyenne de gauche doit se construire sur la mobilisation du plus grand nombre, avec tous ceux qui n’en peuvent plus de ne compter pour rien. Le Parti de Gauche Gwadloup prendra sa part dans ce travail, retournant militer dans les associations, les syndicats, les luttes sociales, les rassemblements citoyens et en mettant en valeur toutes les initiatives de ceux qui s’entraident pour s’en sortir, de ceux qui se battent déjà au quotidien pour une Guadeloupe rassemblée et fraternelle.
Exigeons l’égalité réelle pour les outre-mers !
Inventons le nouveau front populaire !
Construisons l’opposition citoyenne de gauche en Guadeloupe !
Guilhem Saltel et Céline Koenig,
co secrétraires du PG Gwadloup
ce 14 décembre 2015.