"Le spectacle de la peur", c'est la couverture du numéro spécial de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel" paru le 13 septembre, avec ses titres sur "Le dictateur", "Les Kurdes", "L'intégration" [des germanos-turcs], et ses minarets-fusées qui décollent :

"Le spectacle de la peur", parce que c'est d'abord une phrase de Hannah Arendt qui m'est venue en voyant cette couverture :
"L'homme courageux est un être qui a décidé que ce n'est pas le spectacle de la peur qu'il veut donner."
Et puis, allez savoir pourquoi, extraite d'un article publié le 8 septembre par La Croix qui expliquait que, "face à la montée en puissance de l’extrême droite, Angela Merkel a appelé les partis politiques allemands traditionnels à ne pas jouer la surenchère sur les questions d’immigration", cette phrase d'Angela Merkel, chancelière d'un pays qui a accueilli plus d'un million de régugiés en un an et présidente fédérale de l'Union chrétienne-démocrate, donc :
"Ma réponse est de dire que nous servons notre pays au mieux lorsque nous nous orientons en fonction des valeurs qui ont fait ce que nous sommes aujourd'hui, à savoir la liberté, la sécurité, la justice et la solidarité."
Et enfin, comme cet article de La Croix était intitulé "Angela Merkel défend les valeurs humanistes face à la droite populiste", extraite d'une interview publiée le 8 août par Le Monde, cette réponse de Tayyip Erdogan, président d'un pays qui a accueilli trois millions de réfugés, sur la question des réfugiés syriens :
"Nous n'avons pas la même attitude que les Européens sur ce sujet. Nous savons que ces personnes fuient les bombardements et nos conceptions humanistes tout comme nos convictions religieuses nous obligent à les accueillir."
Amen.