… a reconnu le ministre de la Défense sur Europe 1.en se hâtant de préciser : « mais des blessés relativement légers », confirmant que des accrochages avaient bien eu lieu hier dans les environs de la ville de Gao située sur le fleuve Niger après qu’un groupe islamiste armé eût déclaré avoir attaqué les positions de soldats français dans la ville.
Kidal a été reprise par des groupes Touareg alliés à des parachutistes français sans que l’armée malienne intervienne, les Chefs Touareg ayant promis un bain de sang « ethnique »si cette armée, majoritairement composée de soldats issus du sud Mali entrait dans la ville (source : The Independent, U.K. 6th February).
La France qui « n’avait pas vocation à intervenir physiquement sur le terrain » selon les déclarations officielles il y a deux mois, décidera-t-elle d’envoyer ses soldats à la poursuite des rebelles dans le massif montagneux du nord-est du pays, terrain difficile, propice aux embuscades ?
C’est ce que l’on peut craindre, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ayant déclaré que le nombre de soldats français devrait commencer à diminuer'à partir de mars, si tout se passe comme prévu', le ministre de la Défense ayant pour sa part précisé que : les soldats français resteront 'le temps qu'il faudra, jusqu'à ce que le Mali retrouve son intégrité'
La décision initiale de servir de zone tampon en arrêtant la progression des islamistes vers le sud dans l’attente d’une intervention des forces armées africaines semble bien lointaine.
Toujours est-il qu’hier mardi à Bruxelles, le passage de la force africaine déployée au Mali sous l’autorité de l’ONU a été souhaité par de hauts responsables africains, européens et des organisations internationales, lors de la 3ème réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali.
En attendant, la France reste seule sur le terrain, ayant reçu la bénédiction des USA, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
