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Billet de blog 6 février 2013

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Vous avez dit « circonscriptions » ? …

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

             En parcourant mon quotidien  préféré ce mercredi, quelle n’est pas ma surprise de découvrir, en page semi régionale, une interview de madame la députée de mon ancienne circonscription : la sixième du Pas-de-Calais…

            Ah, c’est qu’elle n’a pas été gâtée par ce redécoupage des plus fantaisistes ! Pensez donc, toute en longueur ! Du Cap Gris-Nez à Heuchin, soit près de 100 km de routes départementales ! Alors que la suppléante du député sortant, Frédéric Cuvillier, qui, depuis la nomination de l’ex-maire de Boulogne-sur-mer au ministère des transports, a hérité de son siège au Palais Bourbon, bénéficie d’une 5ème bien concentrée géographiquement!

            Y’a pas de justice !  J’aimerais bien connaître le nom de ce fonctionnaire spécialiste en découpages aux ciseaux si maladroits ! 

            Mon mécontentement s’explique par le fait que ma nouvelle députée ex-suppléante (vous suivez ?) n’a pas  daigné répondre à quatre de mes e-mails dans lesquels je lui faisais modestement part de mes observations, document officiel à l’appui !

            Du coup, je me suis résigné : « Brisons là » ai-je maugréé…

            Bon, vous comprendrez que le dialogue est rompu ou plutôt qu’il n’a jamais commencé. Grave pour une personne censée me représenter à l’Assemblée Nationale et donc parler en mon nom !

            Bon, où en étais-je ? Ah oui, l’interview !

            En parcourant l’article, en réponse aux questions du journaliste, on découvre une députée (je parle de la 6ème, là, vous suivez ?) au franc-parler, dynamique et ayant à cœur d’exercer la mission que les électeurs lui ont confiée.

            Ainsi madame la députée n’hésite pas à mettre en garde Vincent Peillon sur le fait qu’elle sera « très ennuyée à le défendre si on continue à fermer des classes ! »

            Quant à ses rapports avec Frédéric Cuvillier (ancien maire, ancien député et nouveau ministre des transports), qui avait « oublié » de l’inviter lors d’une inspection des zones inondées dans la région de Guisnes (au beau milieu de sa circonscription) , elle fera preuve de compréhension : « c’était une erreur de la préfecture ». Certes le ministre « ne lui rend pas des services » mais c’est oublier qu’elle « ne lui en a jamais demandés ! »

            La femme de conviction apparaît lorsqu’elle qualifie le propos présidentiel reconnaissant un droit de réserve aux maires ne souhaitant pas célébrer le mariage entre deux personnes du même sexe de « phrase malheureuse ».

            Une petite fausse note néanmoins quand le perfide journaliste lui demande ce qu’elle pense de l’interdiction des licenciements boursiers :

-         « La députée ne répond pas clairement » ose-t-il écrire !

-         « Dans ma permanence, les gens ne me disent jamais « vous ne faites rien ! » ».

Et le reporter de déduire :

-         « ça la rassure »…

Non mais, pour qui se prend-il ce monsieur qui se targue de psychologie appliquée ?

Et le dialogue de se terminer sur Hervé Poher ; le candidat PS malheureux qui, au premier tour des législatives s’était présenté face à elle,  peut être rassuré : 

            « Je ne suis pas du tout rancunière », avoue-t-elle.

Le Parti de Gauche de la côte d’opale peut également pousser un soupir de soulagement… (Cf: http://blogs.mediapart.fr/blog/guy-belloy/210113/18-janvier-debut-de-soiree-avec-cbartolone

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