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Billet de blog 16 juillet 2012

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La rafle du Vel' d'Hiv'

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce lundi à Drancy (Seine Saint Denis), plusieurs centaines de personnes ont célébré un bien triste anniversaire.

 

Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942, René Bousquet, Chef de la Police française, travaillant en étroite collaboration avec le général SS Karl Oberg, fit arrêter, avec l’accord de Pierre Laval, Chef du Gouvernement, 12 884 juifs (3 031 hommes, 5 802 femmes, 4 051 enfants) en région parisienne. 

   

  R.Bousquet                                                                                                           
Laval et Karl Oberg

 9 000 policiers français furent mobilisés pour appréhender puis rassembler dans un premier temps au Vélodrome d’Hiver, dans des conditions sordides, ces malheureux qui furent ensuite transférés à Drancy pour être finalement acheminés vers les camps d’extermination.

  Seule une centaine de personnes survécurent…

 En 1995, un demi siècle plus tard, le président Jacques Chirac admet officiellement l'implication française dans ces crimes commis sous le régime de Vichy. "La France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux."

Cette reconnaissance solennelle, par un président de la République, du rôle de la France, est une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. 

La police française récidivera le 26 août suivant, arrêtant 10 000 juifs en zone sud, appelée zone « libre » puisque non occupée (du moins jusqu’au 11 novembre 1942), sous l’autorité du gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain qui portait le titre de « Chef de l’Etat français ».   

Selon un sondage CSA publié ce lundi, 65 % de français de moins de 35 ans ignore tout de cette rafle. 

Comme le disait un des rares escapés: "Nous n'avons pas le droit d'oublier", ajoutant "le pardon éventuel ne peut venir que de ceux qui ont souffert; la plaie est toujours ouverte".

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