Nicolas Sarkozy, dans un sondage BVA publié lundi dernier, est attendu comme ultime recours en 2017 auprès de 78% de sympathisants de l’U.M.P. loin devant Fillon et Coppé.
L’institut de sondage y voit le signe d’une « forte nostalgie sarkozienne ».
A l’heure où l’actuel Chef de l’Etat voit sa côte s’enfoncer vers des abîmes vertigineux, ces troupes de droite s’en trouvaient donc fort confortées quand voilà un juge d’instruction qui vient semer le trouble en mettant en examen le champion ressuscité !
Jugez de l’émoi des sympathisants !
Ce « petit juge » ne saurait être qu’à la solde des « gauchistes » !
Aussitôt, le chœur des pleureuses se fait entendre.
Fillon, pourtant un moment candidat pressenti, vient au secours de son éventuel futur rival déclarant « invraisemblable » une telle décision du magistrat quand Guaino, ex-porte-plume, la qualifie carrément « d’extravagante » et de « honteuse ».
Nous nous permettrons de faire remarquer qu’il n’est pas sain que des parlementaires ou des « leaders politiques » jettent ainsi l’opprobre sur un magistrat instructeur, faisant fi de l’indépendance que doit avoir la Justice.
Cette mise en examen, qui doit d’ailleurs selon l’avocat de Sarkozy, faire l’objet d’un appel devant la Chambre d’Instruction, n’aboutira pas si les éléments retenus contre l’ancien président ne sont pas suffisamment étayés.
Dans ce cas de figure, celui-ci aura alors beau jeu de se proclamer victime d’un acharnement judiciaire et de rafler la mise électorale, sa côte de popularité atteignant alors des sommets.