La tragi-comédie de la lutte pour la présidence de l’UMP a estompé l’importance de la proposition de loi présentée jeudi par les centristes de l’U.D.I. qui a été adoptée par l’Assemblée Nationale : la distinction entre votes blancs et nuls réclamée depuis longtemps par les partisans d’une meilleure transparence.
L’électeur n’approuvant aucun des candidats pourra, par un vote blanc, exprimer son refus du choix, tout en apportant sa légitimité au scrutin, le bulletin nul (raturé ou déchiré) étant généralement considéré comme un moment d’humeur.
Quant à l’abstention, elle est dommageable car équivoque certes, bien que représentant généralement une indifférence ou un dégoût des électeurs.
Le bon sens exigerait qu’un vote représentât une adhésion à une personne présentant un programme (qui ne sera jamais tenu vraiment comme le faisait constater Danielle Mitterrand, mais nous nous écartons du sujet…)
Il est cependant dommage que ce vote blanc n’entre pas dans le calcul des pourcentages se rapportant « aux votes exprimés » largement affichés par les médias. Car, au risque de déplaire, ce type de vote est une forme d’expression sur un choix impossible pour le citoyen.
Ainsi, la prise en compte des votes blancs et nuls selon cette méthode, aurait donné à François Hollande un score de 48,63 % contre 51,64 %.
Pour les plus attentifs, il figurera dans les petites lignes préliminaires aux résultats.
Un premier pas cependant vers une meilleure approche de la réalité.
Un dernier détail : il reste au Sénat à accepter ce texte adopté au Palais Bourbon.