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Billet de blog 18 décembre 2012

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Trop de foot tue le foot.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il fut un temps où entre deux dimanches après midi, il y avait exceptionnellement un match de coupe d’Europe le mercredi et je l’espérais.

Aujourd’hui les feuilletons - on dit série - se débitent par paire, pas d’attente, le téléspectateur va se coucher, gavé.

Désormais les matchs de championnat s’étalent sur trois jours et les coupes nationales et européennes se multiplient.

Six équipes françaises sont qualifiées, et non plus une seule,  et comme à « l’école des fans », on se rapproche de la note 10 sur 10 pour tous qui dévalorise tout. Elles jouent en semaine, les dimanches ont disparu.

Cette évolution commandée par les médias qui nous a fait lever le nez au-delà de nos frontières, a plus fait  pour se sentir européen que bien des discours. Mais la multiplication des images affadit les rencontres ordinaires : un Evian/Sochaux est un objet de dérision auprès d’un Barça/ Réal, et un match de village parait si médiocre que la pratique de ce sport de copains diminue.

La manne qatarie, qui bénéficie au PSG, déséquilibre la compétition et contrarie les amateurs. L’incertitude faisait l’intérêt de ce sport d’équipe où ce n’est pas toujours Toulouse qui gagne à la fin.

L’autobus de Domenech était un symptôme, comme le foot est un marqueur de l’état de notre société : fric et frime révoltent, dégoûtent, refroidissent. Les supporters les plus fervents ne croient plus guère aux joueurs qui ont l’occasion de passer deux fois l’an d’une équipe à l’autre : mercato veut dire marché. Sur ce terrain là aussi cherchez le modèle. 

Entre deux mimiques sur un écusson de circonstance, les  joueurs les plus talentueux se réservent  opportunément pour faire pression au moment des enchères.

Certes comme disait Lavilliers à propos de la rencontre OL/ASSE, la rivalité Lyon/Saint Etienne  est « une rivalité d'images d'Epinal » mais cela fait partie d’une célébration, d’une culture.

Ce qui devient lassant, c’est que les verts perdent toujours.

Le sport pour lequel les spectateurs les plus modestes font le plus de sacrifices est celui qui brasse les sommes les plus folles : les aficionados ont de quoi être accablé, quand de surcroit leur humeur est indexée sur les résultats de l’OM. Le blues à propos du maillot blanc peut conduire à quelques abstentions devant le match du dimanche sur canal, voire à l’indifférence.

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