Les évènements vont très vite et un article commencé il y a quelques semaines peut apparaître aujourd’hui comme mouchillon sur le pare brise d’une ambulance. Mais quand même la Porsche n’est pas si lointaine. Alors dans le flot bipolaire des déçus des hommes politiques en leurs ébats, je persiste à aimer la politique en ses débats.
« Gauche caviar ! » je m’étais accommodé du terme, et j’appréciais même en des temps plus évidents, cette rencontre qui devait assurer un large succès à la dite gauche dans une harmonie qui aurait vu carpes et lapins unis… quoique les lapins aient la réputation d’être chauds et ne prisent donc pas trop l’écaille. Bouffons.
Les masques sont tombés : c’est tout un système qui baisse le pantalon.
Celui qui était présenté comme le seul recours possible, bien que tellement silencieux alors, pour lequel j’allais voter, était ainsi cousu d’or, dans les mains d’agence de com’, pourtant tellement maladroites.
Quand Jack Lang vient en remettre une couche sur le théâtre de dimanche soir après DSK sur TF1, personne ne lui a dit qu’il était contre productif. Il avait été question de « faute morale » comme élément de langage : ce n’était pas un lapsus, au lieu de dire « fausse morale » voire fosse.
Alors un écrivain au secours pour clore : Robert Menasse auteur de Don juan de la Manche :
« on se réveille un jour écrivain mature, pas directeur immature du FMI »
mais
« Tout dépend, premièrement, si la génération politique qui viendra après Sarkozy, Merkel et Cameron comprend pourquoi on brûle des voitures dans les métropoles européennes, et deuxièmement, n’est pas assez stupide pour croire que la «défense des intérêts nationaux»peut résoudre les problèmes d’une Europe postnationale. »