Je profite de la tribune de Mediapart pour revenir sur un article dans un journal "ami", le Monde en l'occurrence, qui dans un article de ce soir titre "Berlin douche les espoirs de M. Hollande" et dans les pages intérieures évoque la leçon d'économie donnée par Berlin. J'attends, en tant qu'abonné du Monde, un peu plus de distance critique. Jusqu'à preuve du contraire les leçons allemandes n'ont pas fait avancer l'Europe et je ne souhaite en aucun une Europe allemande. Pourquoi doucher? On ne mendie pas, l'Allemagne n'est pas d'accord, très bien, so what ?, on ne va pas à Canossa! Encore quelques articles de ce niveau et je résilie mon abonnement, car j'attends du Monde de l'analyse, une distance critique, une fermeté sur des principes et des valeurs mais pas du Figaro. La formulation du Monde conduit à considérer que l'Allemagne a raison, que l' Allemagne doit être écoutée exclusivement. Quand même, la vision de la Chancelière qui n'a eu dans sa jeunesse que le mur de Berlin comme seul horizon, çà ne pousse pas à la créativité et à l'imagination. Stop! Bien entendu, il faut de la rigueur budgétaire, mais l'Allemagne se souvient-elle comment elle a réagi lorsque on l'a humiliée? Est ce que l'austérité va créer des surplus pour rembourser la dette, créer de la valeur ajoutée. Jamais et tout le monde le sait. Et si l'Allemagne bloque, j"encourage vivement Paris à créer d'autres alliances, jusqu'à ce que l'Allemagne reste seule, pour lui permettre de donner des leçons au monde, toute seule. La voie allemande est loin d'être la seule voie et surtout la preuve de son efficacité reste à faire. Je serais même tenté de suugérer de créer un incident avec l'Allemagne car sans la France, rien ne se fera non plus. Les électeurs allemands vont bientôt décider s'ils optent pour une petite vision comptable ou non. On verra ensuite. Et puis, il faut tenir bon sur le refus de la nomination de M.Schaüble comme successeur de JC Juncker. Y a t-il un lien, s'il n'y en avait pas, maintenant il y en aurait un.
Proverbe chinois: lorsqu'on est dans le tableau depuis trop longtemps, on n'a plus de perspective. A méditer par Mme Merckel.