Vite, lisez le livre de Antoine Peillon "Ces 600 milliards qui manquent à la France" où l'on apprend:
- comment un établissement bancaire, l'UBS, disposant d'un agrément et donc sous contrôle des autorités de supervision françaises, a organisé depuis une décennie un système d'évasion fiscale à grande échelle (on parle de centaines de millions par an) à partir de la France, comme elle l'avait déjà fait à partir des EU et de l'Allemagne où çà s'est terminé par des amendes, que des amendes!
- que les autorités de supervision (ACP, AMF, TRACFIN) sont au courant car disposant de preuves matérielles indiscutables dpuis plusieurs années sans que des mesures conservatoires voire répressives n'aient été engagées;
- que la DCRI dispose également des mêmes informations depuis plusieurs années;
- que le parquet a été saisi depuis plusieurs années sans réaction de sa part;
- que les paradis fiscaux, que notre vibrionnant président a faire disparaître d'un mouvement de menton en 2008, sont toujours aussi présents et recèlent des centaines voire des milliers de milliards d'euros dissimulés;
- que tous les flux ont bien transité aussi par les banques françaises sans qu'on puisse pour autant les incriminer de blanchiment;
- que la Suisse gèrerait un tiers de l'argent issu de l'évasion fiscale.
Etrange! A qui bénéficie le crime? Qui veut-on protèger? On a connu ces différentes entités plus lestes, plus vives, plus lourdes dans la sanction, il s'agissait alors de petits défauts de procédures, d'omission de signalement d'un dépôt de 8000 euros, d'une photocopie manquante de la carte d'identité dans le dossier du client, je schématise mais à peine.
Insupportable car l'assujettissement à l'impôt de ces sommes évaporées permettrait de financer sans problème les retraites, les projets dits vitaux pour la France comme l'enseignement et l'éducation,la recherche, le logement. Et on veut nous enfermer dans l'idéologie des contraintes budgétaires? C'est proprement scandaleux. Même pas besoin d'instaurer un taux de 75% qui a surtout valeur de symbole, un assujettissement normal non confiscatoire à une fiscalité rénovée comme celle proposée par T.Piketty suffirait à règler les problèmes.
En conclusion:
Il y a de l'argent pour financer le redressement et le redéploiement stratégique de la France. Alors, s'il y a de l'argent, qu'est ce qui manque? Du courage, de la vision, encore du courage! Et la banque est vraiment une activité trop importante pour qu'on la laisse aux seuls banquiers.