2017 est arrivé un peu vite et maintenant les médias se saisissent du BILAN du mandat de François Hollande qui vient d'annoncer hier soir, au journal de 20h, qu'il se présentera à un 2d mandat, à la présidence de la République.
Notre pays se porte un peu mieux aujourd'hui, après les épisodes que chacun a encore en mémoire, sur fond de crise économique, sociale et diplomatique.
Mais que retenons nous de ce mandat depuis le 6 mai 2012 ?
Première chose : Il faut se souvenir que l'environnement médiatique a mis au moins 2 ans avant d'assimiler la méthode mise en oeuvre par l'exécutif.
L'ensemble des relais d'opinion habitués aux baguettes magiques, au moulinets verbaux, et aux coups de menton volontaristes, des précèdents mandats, ont petit à petit remplacer le dossier de presse et élèments de langage prêts à l'emploi, par des dossiers d'investigation nécessitant effort et pédagogie.
De marchands d'impatience, ils sont devenus des éclaireurs avisés.
Deuxième chose : les citoyens français et les corps intermédiaires ont appris que la concertation et le dialogue ( parfois direct ) sur certaines questions fondamentales et complexes, permettaient un travail en profondeur en ancrant dans des approches réalistes les changements structurels qui demandent efforts et visions stratégiques partagés.
Le rythme des changements s'est donc conjugué avec les priorités définies et re-définies ; celles-ci ont été mises en oeuvre et évaluées régulièrement.
Troisème chose : La politique conduite tant sur le plan économique que social s'est peu à peu détachée des fluctuations des marchés ( on ne fait pas de bonne politique à la Corbeille ) et des résultats des études d'opinion relayés par les grands médias;
Cette nouvelle pratique n'a été possible qu'en proposant une vision, un horizon avec des objectifs certes, ambitieux, mais atteignables !
Quatrième chose : les forces d'opposition républicaines, radicales et extrêmes ont vu leur rôle fondamentalement modifié après les discours sur l'état de la Nation ( Bourget 2 puis 3), puisque pour certaines plus courageuses, associées à partager des présidence de commissions ; elles ont dû inscrire leur action dans une stratégie clairement posée et partagée, sous l'oeil avisé des citoyens et des médias.
De forces d'opposition ; elles sont peu à peu apparues pour certaines d'entr'elles, comme forces de proposition, sans perdre pour autant, leur crédit d'opposant politique.
Cinquième chose : la réduction des inégalités n'a pas été perçue immédiatement. Mais à la fin de ce mandat on peut dire que la mise en place d'une nouvelle fiscalité et de l'extension des pratiques plus civiques de la part des catégories favorisées, a rendue plus acceptables les efforts de tous.
Ainsi globalement, on pourra retenir de ce bilan :
-sur le plan qualitatif , notre pays a fait un grand pas en avant en matière de maturité politique ; ce n'est certes pas suffisant mais avec l'apaisement des relations ; la notoriété des acteurs politiques ne se confond plus désormais, ni avec la polémique ni avec la petite phrase !
-sur la plan quantitatif , un CAP exigeant a été tenu dans un environnement qui est lui, toujours incertain.
Le pire n'est jamais sûr... les marchands d'impatience sont devenus des éclaireurs avisés pour que chacun puisse décoder la prose démagogique.
Avec ce Bilan, je pense donc, que François Hollande peut briguer sans problème le 2d mandat auquel il aspire aujourd'hui....