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Billet de blog 5 août 2009

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 3 mars 1792 à Etampes, les journaliers dont le salaire ne suit en rien la hausse des denrées alimentaires, protestent et exigent du maire Simonneau une taxe impérative, c'est à dire un prix imposé. Il s'y refuse, bagarre deux coups de fusil -des fusils de chasse- l'abattent. Partout les taxations réclamées sont toujours refusées car se serait un double attentat à la fois au dogme du libéralisme économique ( pardon pour le néologisme) et au droit de propriété dont aucune limite n'est concenable. La peur gagne du terrain " chaque jour aggrave le mal"écrit la reine et Séguier, qui sera l'un des avocats de Louis XVI publie une sorte de manifeste angoissé, titré : "La Constitution renversée" évoquant "les émissions incalculables d'assignats et annonçant "le viol" général des biens.

Cette panique aboutie à une proposition d'honorer d'une "couronne civique" la mémoire de Simonneau, le maire d'Etampes assassiné par la populace,au cours d'une grande manifestation de rue. Déja le pouvoir entretient et joue sur la sécurité.

Robespierre demande à l'Assemblée législative, dont il ne fait pas partie, d'ajourner cette initiative jusqu'à ce qu'elle soit informée complétement, et dans le détail, de ce qui s'est passé à Etampes.

Mais la fête Simonneau dite "fête des lois" s'est déroulée début juin et le 7 juin Robespierre dans sa publication "Le Défenseur" publie un document explosif sur les origines de la tragédie du 3 mars en citant le témoignage de l'abbé Dolivier, curé de Mauchamp, près d'Etampes : "Simonneau était regardé généralement comme un avide spéculateur sur les subsistances...il faisait procéder à de rapides enlèvements de blé dont on ne distinguait ni le besoin, ni la destination et qui faisait hausser le prix à chaque marché"..."Nous abhorons le crime qui a été la suite des agissements de Simonneau, lequel fut coupable avant d'être victime".

La cause première du drame ?

"L'âpre inflexibilité" du maire, indifférent et sourd aux protestations des ouvriers et des journaliers qui demandaient que l'on "avisât aux moyens de maintenir le blé à un prix qui fût en rapport avec leurs facultés".

Les circonstances du drame ?

Simonneau n'a été tué qu'après avoir deux fois mais sans être obéi, donné l'ordre aux gendarmes de tirer sur la foule.

Les représailles ont été rudes. C'est "la troupe" qu'on en a chargé. Deux paysans sont morts. Comment vivront leurs familles? Pour Mme Simonneau, la question ne se pose pas, elle dispose de 20 000 livres de rente.

...

Du joli travail, cet article assuré par Robespierre, un pécurseur de Médiapart

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