Une fuite radioactive sur le porte-avions Charles-de-Gaulle ou sur l’un des six sous-marins d’attaque basés à Toulon est très fortement improbable. Mais pas impossible. Avec les conséquences que l’on peut - ou non - imaginer. C’est pour se préparer à ce scénario du pire que la préfecture du Var et la préfecture maritime conduisent tous les trois ans, depuis 2007, des exercices de sécurité nucléaire.
Le prochain est prévu pour le 28 février et le 1er mars au pied du Faron.
Objectif : tester le Plan particulier d’intervention (PPI) du port militaire, sorte de mode d’emploi des procédures d’urgence en cas d’accident radiologique sur un bâtiment de la Marine nationale. La population sera associée à cette fiction grandeur nature, histoire d’être formée aux bons réflexes.
Englobant 3500 Toulonnais, un périmètre (« non filtrant pour ne pas altérer l’activité économique » dixit la préfecture) sera mis en place au Port-Marchand. Pourquoi dans ce quartier précisément ? Parce que l’origine de l’accident simulé sera le porte-avions, actuellement en maintenance dans le bassin Vauban, à quelques mètres de là. Les résidents d’un immeuble de 330 personnes, l’Onyx, seront également invités à se mettre à l’abri.
Les établissements scolaires situés dans le périmètre participeront à une action de sensibilisation. Ce nouvel exercice va aussi permettre de tester l’activation de la fonction « guichet unique » pour la distribution de comprimés d’iode et l’information des 45 points de distribution répartis dans la ville. À noter enfin qu’une réunion d’information publique aura lieu le jeudi 7 février à 18 h, au club des retraités du Mourillon.