Assurer à chacun, sans conditions, de la naissance à la mort, une somme mensuelle suffisante pour vivre est une utopie à portée de main. C'est ce que pensaient à la fin du XXe siècle des penseurs progressistes, dont le plus emblématique a été André Gorz. C'est la constatation du travail qui se rarifie, dû à la progression de la productivité, de la robotique et de l'informatique qui motivait leurs recherches.
Cependant, ils ont été précédé, à la fin du XVIIIe siècle, par Maximilien Robespierre, qui rédigeant la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen avait écrit l'article 10 : La société est obligée de pourvoir à la subsistance de tous ses membres, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler. Et surtout l'article 11 (1) : Les secours indispensables à celui qui manque du nécessaire sont une dette de celui qui possède le superflu. Il appartient à la loi de déterminer la manière dont cette dette doit être acquittée.
Pour que cet article 11 débouche sur du réel, seul peut y parvenir l'instauration du revenu universel suffisant.
(1) La déclaration des Droits de l'homme finalement adoptée par la Convention a refusé cet article 11.