est venu grossir le troupeau des gogos manipulés qui de gaussent de la "la valeur de Valmy".
..." Dumouriez a pu opérer sa jonction avec les régiments de Kellermann venant de Metz. Il y a maintenant 50 000 Français contre 34 000 Prussiens. Le 20 septembre, Brunswick déploie ses hommes devant la butte de Valmy. Kellermann, qui lui fait face, se garde d'attaquer ; mais il place son chapeau à plumes à la pointe de l'épée qu'il brandit en criant : "Vive la nation!". Ses bataillons, l'un après l'autre, l'imitent. Sans doute l'infanterie prussienne si réputée qu'elle soit - il est vrai que la dysenterie la dévore - est-elle glacée d'épouvante par une pareille clameur, car elle ne s'ébranle pas. Qui prend l'offensive est toujours en position plus dangereuse que l'adversaire. Chacun attend donc l'initiative de l'autre ; mais, de plus,raiso Brunswick doit avoir ses raisons pour considérer comme hautement comme hautement improbable un assaut des Français. Ces deux armées ne sauraient sans ridicule rester infiniment dans un face à face immobile. Aussi fait-on, de part et d'autre, donner l'artillerie. Un beau duel, dans un tonnerre assourdissant. Mais se sera tout. Il n'y aura pas de corps à corps. Une grosse averse - des trombes d'eau - s'abat vers six heures de l'après-midi sur ces soldats antagonites qui prennent l'allure de figurants pour une bataille qui n'a pas lieu. Les boulets auront tout de même tué ou blessé, au total, quelque 500 de ces simulateurs."
Le 21, Dumouriez fait son rapport à Servan : "après une attaque de huit heures" dit-il avec un merveilleux aplomb, l'ennemi a cessé le feu. C'est ce jour même que se réunit, pour la première fois, la Convention. La République sera proclamée le lendemain. Dans la mythologie française, et en dépit de sa réalité très modeste sur laquelle le pouvoir évitera de donner des détails, Valmy ne s'en inscrira pas moins comme un resplendissant symbole et la triomphante inauguration militaire de notre première République.
Henri Guillemin, Robespierre, politique et mystique, Ed. Utovie
Brunwick a ses raisons pour considérer comme hautement improbable un assaut français. En effet, préalablement il y a eu une rencontre secrète entre Brunswich et Danton.