Un système du prix garanti du cacao, mis en place en Côte d'Ivoire par Félix Houphouet-Boigny avait permis, jusqu'en 1999, au pays d'assurer sa cohésion sociale et sa croissance économique.
Mais au nom d'un libéralisme débridé, le FMI et la Banque Mondiale ont imposé la vente au comptant en lieu et place de ce système de vente à terme bien rodé et structuré de la Caisse de Stabilisation des Prix Agricoles, démantelé en 1999.
Résultat : le cacao est passé de 2,40 euros le kilo, en 1970, à 1,1 euro en 2001, le café arabica de 4,09 à 1,42 euros, le café robusta de3,30 à 0,63, le coton de2,25 à 1,09 alors que le baril de pétrole passait de 4,08 à 23,90 euros.
C'est après avoir lu :
http://www.mediapart.fr/journal/economie/150812/le-pain-augmente-la-faute-la-financepain-augmente-la-faute-la-finance
que je me suis souvenu de ce dictat du FMI et la la Banque Mondiale. On voit ainsi que ce qui est interdit à un Etat est permis à des spéculateurs improprement appelés investisseurs.
Robespierre avait vu autrement la question : Les aliments nécessaires à l'homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n'y a que l'excédent qui soit propriété individuelle et qui soit abandonnée à l'industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais au dépend de la vie de mon semblable n'est point un trafic, c'est un brigandage et un fratricide.
Robespierre, Pour le bonheur et la liberté, Paris La Fabrique,2000, Discours à la Convention, 2 décembre1792,p.183.
Regression ! regression !