Sylvie Hubrac est la directrice du cabinet de François Hollande, elle est la femme de Philippe Crouzet PDG de Vallourec, une société qui fournit du matériel nécessaire aux forages du gaz de schiste. Ainsi s'explique, qu'ait été annoncé, bien avant qu'elle ne soit effective l'éjection du gouvernement Ayrault de Delphine Batho, qui a raison de dénoncer un coflit d'intérêt.
Emmanuel Macron, est secrétaire général adjoint de l'Elysée qui a la haute main sur l'économie, le social et l'Europe. Il est loué, adulé, admiré par une pléiade de grands patrons. Il rassure par sa seule présence les "inquiets" qui auraient pu prendre au mot le candidat Hollande lorsqu'il déclarait "la finance est mon ennemi". Car la finance, Macron, l'ancien banquier d'affaires chez Rothschild connait. A peine introduit dans la banque par Serge Weinberg "socialiste" très proche de François Hollande, il devient banquier associé, conseille Lagardère pour la vente de ses magazines internationaux ou encore la société Aros pour le rachat de Siemens IT, permet, via son entregent, à la banque d'être de la partie dans le rachat par Nestlé de la division nutrition de Pfizer pour un montant de 9 milliards d'euros. Les qualificatifs ne manquent pas. Macron est "notre relais, notre porte d'entrée auprès du Président", que "j'ai vu chez Rothschild", qui va "rassurer tout le monde" se lâche Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde. Emmanuel Macron est l'oeil du Président sur les dossiers économiques et financiers.
Ramon Fernandez est à la direction du Trésor, qui a la haute main sur la politique économique. Les hauts fonstionnaires mis en place par Sarkosy sont toujours en poste, le pouvoir actuel en a décidé ainsi. Le curiculum vitae de Ramon Fernendez est bien rempli : Après une carrière qui le fait voyager du Trésor au FMI, du ministère de l'Economie, du temps de Francis Mer, à de grandes entreprises en qualité de commissaire du gouvernement, il est appelé par Sarkosy en 2007 à l'Elysée, comme collaborateur du conseiller économique à la présidence de la République, François Pérol. Après un passage comme directeur de cabinet du ministre des Affaires sociales Xavier Bertrand, il revient en février 2009 à la direction générale du Trésor comme chef du service de financement de l'économie. Il est presque immédiatement nommé directeur général de la direction générale du Trésor et de la politique économique.
Il nomme alors Delphine D'Amarzit - avec accord du ministère des Finances -, chef du service du financement de l'économie, service clé qui traite les dossiers : du logement, de la régulation des banques et des assurances et du financement de l'économie. Ancienne conseillère de François Fillon de 2007 à 2009, également sarkosiste, elle est proche de François Pérol, autre sarkosiste, nommé à la tête de la Banque populaire caisse d'épargne. Le numéro deux de son service Corso Bavagnoli a exactement le même trajectoire qu'elle. Aujourd'hui sous directeur en charge des banques et du financement de l'intérêt général, il a succédé à Delphine D'Amarzit en 2009 lorsqu'elle a quitté Matignon. Delphine D'Amarzit siège aux côtés de Louis Gallois au sein du conseil d'administration de la Banque publique d'investissement créée par le gouvernement Ayrault fin 2012 pour "soutenir les PME, les entreprises de taille intermédiaire innovantes. Aujourd'hui, tous deux représentent l'Etat...
Philippe Wahl est nommé par Hollande directeur de La Poste. Le gouvernement socialiste n'ayant pas remis en cause la loi de Sarkosy sur le changement de statut de La Poste, contrairement aux engagements pris,, c'est à Hollande qu'est revenue la responsabilité d'en nommer un nouveau patron en remplacement de Jean-Paul Bailly. Le choix d'un responsable à un tel niveau donne une indication de l'avenir que le pouvoir politique réserve à une entreprise d'une telle importance. Philippe Wahl a une carrière bien remplie qui nous fait voyager du monde politique à celui de l'entreprise, toujours plus haut. Il a commencé comme conseiller technique de Michel Rocard qhand ce dernier était Premier ministre. Il était là lors de l'élaboration de la loi "Quilès-Rocard-CFDT" qui organisait dans les années 1990 le démentellement des PTT. Puis il a rejoint la finance en dirigeant successivement la Compagnie banquaire, Paribas, la Caisse d'épargne, avant de prendre la tête d'une société de conseil, puis de devenir directeur général de Havas, puis vice-président du groupe Bolloré. Retour à la finance avec la Royal Bank of Scotland, qui sombrera dans la crise des subprimes. C'est alors que Philippe Wahl qui a gardé des liens d'amitié avec le ministre Moscovici comme avec le directeur général de la Caisse des dépots Jean-Pierre Jouyet, est appelé en 2011 à la Banque postale dont il devient directeur général avant de se voir confier les rênes de La Poste.
Philippe Léglise-Costa a été nommé par l'imposteur Hollande "Monsieur Europe". Ancien de l'Ecole nationale des ponts et chaussées et de polytechnique, Philippe Léglise-Costa a jonglé entre Paris et Bruxelle durant toute sa carrière et sous tous les pouvoirs. Après des débuts à TF1 en tant qu'ingénieur, et après un bref passage au Monde, il est affecté, en 1992, à la sous-direction des relations extérieures du ministère des Affaires étrangères. Conseiller pour les relations extérieures à la représentation permanente de la France auprès de l'Union européenne, à Bruxelles, de1995 à 1999, il rejoint ensuite le cabinet du ministère des Affaires étrangères, Hubert Védrine, au poste de conseiller technique. Envoyé à New-York en 2002 en tant que deuxième conseiller à la représentation permanente de la France auprès des Nations unies, il revient à Paris en 2006 en qualité de directeur adjoint des affaires économiques et financières au ministère des Affaires étrangères. L'année suivante il est nommé directeur de cabinet de Jean-Pierre Juyet, alors secrétaire d'Etat aux affaires européennes, sous la présidence de sarkosy. Il quitte le Quai d'Orsay en 2008 pour devenir numéro deux de la représentation permanente de la France à Bruxelles. Pendant la présidence française de l'UE, il reçoit le satisfécit de Sarkosy pour la "gestion énergique" des dossiers qu'il a en charge. Sa nomination à l'Elysée libère une place à la représentation française à bruxelles dont va jouir Alexis Dutertre, l'ancien conseiller d'Alain Juppé. L'Union européenne transcende décidemment tous les clivages.
Pourquoi les députés PS gardent le silense devant toutes ces trahisons ?
Le 9 Thermidor peut être évoqué, la séance houleuse et agitée de la Convention où Robespierre assiste impuissant au décret d'arrestation voté à son encontre. Une terreur généralisée habite les membres de cette séance, l'hésitation du Marais, ses membres se retrouvant seul à voter, d'être minoritaires et donc de prendre place sur la charette.
Aujourd'hui, la perte de ne plus bénéficier d'être désigner pour se présenter à une élection remplace la charette.
Source de ce billet ; L'Imposteur de Jacques Cotta, Ed. Balland.