Alors que le FMI fait une entrée remarquée pour "aider" un pays européen, il est utile de rappeler les précédents exploits accrochés au tableau d'honneur de cette organisation.
Par exemple, au Ghana, avant 1980 ce pays était considéré comme un pays en voie de développement prometteur. Survient une crise qui va amener l'intervention du FMI. En tandem avec la Banque Mondiale le FMI propose des prêts à condition que les services publics soient privatisés, qu'il n'y ait rien de gratuit, pas même les toilettes. C'est ainsi que l'eau, privatisée, devenue trop chère, les ghanéens sont obligés de boire l'eau des mares filtrée par un tissu et conscients des dangers encourus pour leur santé.
Sont arrivées les firmes multinationales, éxonérées d'impôt pendant cinq ou dix ans. Le pays est contraint de s'impliquer dans le libre échange, les cultures vivrières sont abandonnées et selon le principe que chaque pays doit se spécialiser dans le créneau où il est le mieux placé, le FMI oblige les ghanéens à aller travailler dans les mines d'or de la province du Katanga. Après avoir touché des indemnités ridicules, l'Etat ghanéen, déporte les paysans, manu militari, vers ces mines d'or.
Résultat : le pays achète le riz américain, subventionné, les énormes bénéfices issus des mines d'or quittent le pays, la dette publique fait un bond et en prime la misère s'est installée.
Autre exploit : Un système de prix garantis, mis en place par Félix Houphouêt-Boigny avait permis jusqu'en 1999, à la Côte d'Ivoire d'assurer sa cohésion sociale et sa croissance économique. Mais au nom d'un libéralisme débridé, le FMI et la Banque Mondiale, ont imposé la vente au comptant en lieu et place de ce système de vente à terme bien rodé et structuré de la Caisse de Stabilisation des prix agricoles, démantelé en août 1999.
Résultat : selon la Banque Mondiale ,le cacao est passé de 2,40 euros le kilo en 1970 à 1,1 euro le kilo en 2001, le café arabica de 4,09 à 1,42, le café robusta de 3,30 à 0,63, le coton de 2,25 à 1,09 alors que le baril de pétrole passait de 4,08 à 23,90 euros.
Dans quel traquenard, le FMI va précipiter le peuple grec !