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Billet de blog 28 mai 2013

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IL N'Y AURA POINT DE PRESIDENT DE LA FRANCE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

    Le 21 septembre 1792 s'ouvrit le premier débat à la Convention nouvellement élue et c'est le député de Paris, Pierre Louis Manuel qui prit le premier la parole pour proposer : " Je demande que le président de la France soit logé dans le palais national des Tuileries, que toujours il soit suivi du signe de la loi et de la for(ce publique et que partout il porte le respect; je demande que toutes les fois qu'il ouvrira la séance les citoyens se léveront à son aspect."

    Ce bref discours ne suscita que quelques applaudissements perdus dans les murmures et tout aussitôt arrive la réplique de plusieurs députés :

Jean-Baptiste Mathieu : "Nos prédécesseurs ont perdu beaucoup de temps à régler les dimensions fu fauteuil du ci-devant roi, nous ne voulons pas commettre la même faute".

François Chabot : "Ce n'est pas seulement le nom du roi que la nation veut abolir, mais tout ce qui peut sentir la prééminence : défiez-vous de ce penchant aux idées aristocratiques ; gar(dez-vous d'ériger en idole ou en sultan le simple officier des mandataires du peuple ! Il n'y aura point de président de la France ; vous n'environnerez pas des attributs abhorrés de la royauté ceux que l'amour des peuples doit seul investir et honorer. Vous ne pouvez rechercher d'autre dignité que de vous mêler avec les sans-(culottes qui composent la majorité de la nation."

Tallien : "Hors de cette salle le président est un simple citoyen; si on veut lui parler on ira le chercher au troisième ou au cinquième étage, c'est là que loge la vertu." (Applaudissements)          

Couthon : " Ce n'est pas la royauté seulement qu'il importe d'écarter de cette constitution, c'est toute espèce de puissance individuelle qui tendrait à restreindre les droits du peuple et blesserait les principes de l'égalité."

L'idée d'élire un président de la nation fut immédiatement rejetée. La Constitution adoptée en 1793 reste la plus démocratique que notre pays ait jamais connue.

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