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Billet de blog 31 mai 2010

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Qui est l'auteur de ces lignes ? (gogle ne répond pas)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le communisme est la jeunesse du monde. Cette phrase portait une promesse et un rêve pour les plus déshérités. Quelque part, pour eux, le rêve s'était matérialisé et, chez nous comme ailleurs, il a sauvé du désespoir plusieurs générations de malheureux. Il est mort aujourd'hui, tué en premier lieu par ceux-là mêmes qui avaient mission de le faire vivre.

Qu'avons nous à offrir en échange ? Serait-ce le matérialisme de la surabondance vulgaire ? L'emphase mise en une liberté débridée d'entreprendre et de commercer qui, en attendant de rencontrer ses propres limites, provoque, dans le milieu naturel comme dans le tiers-monde, des dégats qu'il faudra bien payer un jour ? La conquête prioritaire de l'argent ? Le culte des petits héros d'entreprise ? L'efficacité dénuée de sens dès lors qu'elle est recherchée pour elle-même ?

Jamais la question du sens ne s'est posée avec une telle acuité, jamais aucune société ne l'a fuie avec autant de constance. Par la puissance des techniques dont il dispose, l'homme, articulant les matériaux de l'univers de façon à produire (dans le vivant comme dans l'inanimé) des combinaisons que la nature n'a pas encore réalisées, prend le relais de l'évolution dont il est issu ; l'économie est parvenue au carrefour où suceptible de vaincre définitivement la misère, elle peut aussi épuiser et dérégler la biosphère. La maîtrse des processus de la vie fait entrer le corps humain dans le champ des marchandises qui se louent ou se vendent...en piéces détachées.

Là où il faudrait un supplément d'âme, la réponse étriquée de l'économie orthodoxe reste invariablement la même : recherche du profit et mécanisme des prix. Le malheureux qui vend son sang à en mourir pour faire vivre les siens, celui qui échange son rein contre une somme de monnaie est mieux à même que quiconque -nous dit-on- de comparer les avantages et les inconvénients qui en résultent pour lui : le respect de sa personne nous interdit de substituer notre jugement au sien... Comme il est beau le respect de l'autre, et comme tout cela est vrai... si l'on accepte l'extrême inégalité des conditions de vie comme une donnée naturelle à laquelle il ne faut pas toucher. Mais est-ce avec de telles "valeurs" que l'on entend construire un monde ?

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