Les images de journalistes mouillés jusqu'aux os, avec tous les dégâts de Sandy en arrière plan, m'ont rappelé un séminaire à MétéoFrance. Voilà bien cinq ans, l'INSA, où j'étudiai, proposait "des modules d'ouvertures" sur plein de thèmes. C'était obligatoire et sans réel intérêts mais celui à MétéoFrance était le moins pénible et le plus bref. Je me suis donc retrouvé à admirer la veine hydraulique au fond laquelle les chercheurs construisaient des structures en Lego® -pour reproduire les effets d'un vrai paysage- et où des doctorants après avoir gonflé un ballon sonde -pour expérience sur la courbe de température en fonction de l'altitude- ont joué avec l'hélium.
Au milieu de toutes ces démonstrations ludiques et instructives, je me souviens de l'intervention de Stéphane Hallegatte - qui si ce je me trompe pas à travailler pour le GIEC. Il expliquait en 2006-7 qu'un des risques important du changement climatique était, selon lui, l'augmentation de la fréquence des ouragans sur la cote US. D'une part, les ouragans seraient plus nombreux et plus puissants et d'autre part, il toucheraient une plus grande partie de la côte des états unis. Je me souvient qu'en discutant avec lui, il avait évoqué avec une grimace les conséquences d'un ouragan catégorie 5 sur New York.
L'ouragan de catégorie 2 Sandy a un coût estimé en 20 et 50 milliard de dollars.
Pour ceux, toujours septiques sur les conséquences économiques du réchauffement climatique, je leurs conseille la lecture de son article (en anglais). On y lis notamment que la probabilité d'un ouragan de catégorie 4 dans la région de New York passe de 0% à 0.33%.