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Billet de blog 13 mars 2014

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Le Bitcoin n'est pas une monaie

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Je ne compte plus le nombre d'articles sur Le Crach du Bitcoin bien que tous ne parlent pas du même Crach, et cela, malgré une certain propension au C majuscule. Ce n'est d'ailleurs pas leur seul point commun. Ils comment tous par une page ou un paragraphe d'introduction à Bitcoin.  Soit les journalistes supposent que le Bitcoin est terra incognita pour ses lecteurs soit ils sont fiers d'étaler leur nouveau savoir. Dans tous les cas, pourquoi tant publier sur ce sujet abscons ? Le triptyque Argent-Internet-Pirate est-il le summum de l'aspirateur à click ? Est-ce si fun d'écrire Cryptomonaie dans un article ? Y'a-t-il un impératif journalistique à être de toutes les révolutions en devenir ?

Ce qui est révolutionnaire ce n'est pas la monnaie Bitcoin, mais ce qui la permet: le block chain. En effet, s'il l'on veut se débarrasser des banques, il faut trouver un moyen de s'assurer, sans elles, qu'une transaction est bien légitime. Il faut donc construire un système qui garanti que l'on paye avec de l'argent dont on dispose, pour le dire autrement il faut contrôler l'inflation.  C'est le rôle du block chain.

La solution est simple et élégante. Pour s'assurer que personne ne paye sans avoir l'argent, le registre de l'ensemble des transactions est publiques. Chacun peut donc vérifier que l'argent qu'il a reçu est légitime. Par la suite, il faut pourvoir ajouter de nouvelles transaction au registre tout en s'assurant que celui-ci reste unique. Pour ce faire, Bitcoin organise un jeux mathématico-informatique et seul le vainqueur peut modifier le registre. Au passage, celui-ci empoche quelque Bitcoins pour son travail. Ainsi, ces ordinateurs transforment de l'électricité (celle consommée par les calculs du jeux) en or numérique (le Bitcoin), d'où leur nom de mineur.

Voilà la révolution déjà réalisée du Bitcoin. Il est possible d'avoir un registre partagé, publique et unique. Combien d'institutions existent pour cet unique but ? Penser au registre d'état civil, au registre des immatriculations, etc. Une des premiers exemples est le namecoin.  Celui-ci garanti un registre de noms de sites web. Il est donc possible d'acheter, ou de vendre, des noms de domaine (comme mediapart.fr) en se passant des registrars, les entreprises (bien) rémunérées pour cela.

Alors que MtGox fasse banqueroute, on s'en moque.

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