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Billet de blog 14 février 2012

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Il faut réduire le coûts du travail. En fait, il faut réduire les coûts, tous les coûts et flexibiser le travailleur! Mort aux salariers surnuméraires ! Le raisonnement est simple: si un travailleur peut faire le job pourquoi en employer deux ? C'est beau comme un raisonnement de RGPP, moins de travailleurs, une meilleure organisation et on produit la même chose pour moins cher. Joie.

Sauf qu'il faut connaître le futur. Une gageure.

Je m'exlique. Pour trouver l'organisation la plus efficace, il faut tout connaitre: la demande futures, les retards, ou les imprevus. Si le chomage reste stable, pas la peine d'embaucher le moindre CDD à pôle emploi, mais si le chomage augmente de 1000 personnes par jour, c'est une autre paire de manche. Ce qui aurait été le plus efficace dans un cas ne l'est absolument pas dans l'autre. L'intérim est là pour ça, me direz vous. Pas vraiment, il est particulièrement cher, pas forcement réactif, peut désorganiser la production, etc... Non, l'intérim est là pour augmenter sporadiquement la capacité de production, pas pour palier à un imprévu, ni pour faire face à une demande qui explose.

La solution est simple: les entreprises doivent être flexibles (et non les salariés) et pour ce faire elles doivent employer plus. Flexibiliser l'entreprise et pas le travailleur, délire gauchiste ? Pas du tout. Prennons l'exemple des compagnies aériennes. Leur principal coût est celui de l'aéroport, elles ont donc passé des décénnies à améliorer leurs décertes. Comment organiser leurs réseaux d'aéroports pour que cela coûte le moins possible? Forcement, le moindre incident mettait à terre tous leurs beaux plannings et leur coûtait les yeux de la tête. Aujourd'hui, elles s'organisent de façon à ce que les mêmes types d'avions soient basés aux mêmes aéroports. Ainsi, si un avion est en retard, ou un pilote, elles ont le même avion et les mêmes pilotes (les pilotes sont spécialisés par avion) sous la main et elles peuvent s'adapter plus facilement aux imprévus. Par contre, cette fléxilité a un coût (en pilote, appareil, aéroports,etc...) mais, tout est là, bien inférieur à celui des retards. Pour maximizer leurs profits, les entreprises doivent être souples et la souplesse se paye en employé. Et oui, il est plus intéressant d'avoir des salariers qui trainent en pause café que de ne pas pouvoir faire face au moindre imprévu.

Patrons, méditez donc les sages propos du MEDEF de M Parisot:

"La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? "

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