À Montpellier, des policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont tiré au fusils à pompe des munitions en plastique sur des gilets jaunes. Et pas avec n’importe qu’elle arme : le Kel-Tec KSG-12 est en effet un fusil surprenant. De type bullpup, cour et maniable, il est aussi adapté aux interventions musclées de la lutte anti-terroriste, ou du grand banditisme, qu’il est saugrenu pour du maintiens de l’ordre. À tout prendre, il a plus sa place dans un jeux vidéo qu’à une manif. S’il est difficile de retracer les raisons de son achat par la polices française, il est à parier qu’elles ont avoir avec la menace terroriste: ses qualités de fusils de combats parlent d’elle même.
Ce n’est malheureusement pas la seule arme « anti-terro » à avoir été présente lors des récentes manifestations. Ce fut aussi le cas du fusil d’assaut HK G36 dont l’ensemble de la police à été doté dans le cadre, là encore, de la lutte anti-terroriste. Mais, comme Médiapart la révélé, ils ont été déployés « compte tenu du contexte des violences constatées à l’encontre des forces de l’ordre », à « l’occasion des dernières manifestations de gilets jaunes sur le territoire national ». Une sacrée dérive quand à la finalité de ses armes.
La « militarisation » des force de l’ordre n’est pas nouvelle mais la réalité rejoint aujourd’hui les craintes de ses détracteurs. Il serait judicieux de s’en souvenir lors la prochaine – et inévitable – loi sécuritaire. Les policiers utilisent les armes dont ils sont doté, même sur des manifestants.