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Billet de blog 13 mai 2020

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sortie de confinement - jour 3

petite envolée de phrases saisies en bord de mer, hier, avant-hier et ailleurs, #3 - 24.12.19 – Le Latz

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Lever de soleil entre les pins

Aller vers la rivière endormie

Longer les bois humides

Où les pas imprégnés de feuilles mortes et d’humus s’accrochent à la terre en d’improbables traces dentelées de feuilles mortes.

Parcourir les prés mouillés, tenter de trouver en humant l’air frais une raison d’être là plus qu’ailleurs.

Le soleil perce, entre les feuilles du lierre et les branchages dénudés, la fragilité du monde.

Une petite brume grise et dorée résiste encore à la lumière rasante de l’hiver, tentative éphémère de rompre avec la grisaille, le tumulte et les vents violents des derniers jours.

Les cimes des arbres murmurent d’un profond soupir leur lassitude de début de saison froide. La canopée ondule, vaste dentelle de fils sombres ponctuée des verts profonds et vifs des aiguilles de pins en bouquets.

Au sol, seules les ronces et quelques genêts ont gardé leur couleur vive, que le houx égaye ça et là d’une ou deux touches de rouge.

C’est la veille de Noël, la campagne attend comme nous un Messie imprévisible, comme un fantôme en château hanté.

© Gwenn Abgrall-Servettaz

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