Comme m'y a incité le commentaire de Carmela, j'ai envoyé les mêmes trois questions aux 22 candidats engagés dans la campagne des élections européennes.
Le Parti Animaliste est le premier à avoir répondu. Je suis heureuse de pouvoir partager avec vous ses réponses. Un parti à découvrir.
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POURQUOI ?
Ma motivation est ancrée dans la conviction que le respect et l'évolution des droits des animaux est essentiel et passe par la politique. Ce qui me révolte, c'est la souffrance inutile infligée aux animaux dans de nombreux secteurs, tels que l'agriculture intensive, l'expérimentation animale et le divertissement. Je suis également profondément préoccupée par l'impact dévastateur de ces activités sur les humains eux-mêmes (dont les éleveurs en premier lieu) et l'environnement. Mon action est motivée par le désir de créer une société plus juste et plus respectueuse de tous les êtres sensibles.
COMMENT ?
Pour atteindre nos objectifs, nous envisageons de mettre en place une organisation structurée autour de plusieurs axes stratégiques. Premièrement, nous collaborons étroitement avec d'autres partis animalistes européens afin de créer le premier groupe animaliste au Parlement européen. Cela sera possible dès 14 élus, de tous pays. Avec 5 % des voix, nous enverrions à Bruxelles 4 à 5 eurodéputés. Pour cela, nous voulons faire prendre conscience aux électeurs qu'obtenir des eurodéputés animalistes est non seulement possible, mais aussi indispensable pour tous. C'est pourquoi nous proposons un programme élargi autour de cinq thématiques : une agriculture d'avenir, une terre vivable, un panier durable, une société apaisée et une santé protégée. Ces thèmes montrent les interconnexions souvent ignorées entre les intérêts des animaux et des humains.
QUOI ?
- Besoins physiologiques : Nous défendrons une transition vers une agriculture durable et éthique, qui réduit considérablement la dépendance à l'élevage intensif et promeut les alternatives végétales. Nous nous engagerons également pour la protection des ressources en eau et la lutte contre la pollution de l'air, en soutenant la transition agricole vers la réduction de 50 % de notre production et de notre consommation de produits d'origine animale d'ici à 2029. Ce programme s'accompagnera d'une aide à la reconversion des éleveurs, d'un rachat de leur dette, et d'une TVA à taux réduit pour les produits alimentaires végétaux.
Manger, boire, ces actions simples aujourd'hui pourront devenir un luxe demain si nous n'amorçons pas la révolution agricole que nous portons das notre programme. Un chiffre dit tout : sept kilogrammes de protéines végétales sont nécessaires pour produire un seul kilogramme de protéines animales. L'élevage ne produit pas de nourriture, il en gaspille.
- Besoins de sécurité : La santé publique sera au cœur de notre action, avec un accent particulier sur la prévention des zoonoses et des maladies liées à l'environnement par l'interdiction de l'élevage industriel et intensif et la promotion de régimes alimentaires sains. Nous portons également une prévention extrêmement renforcée des violences faites sur les animaux, car, de nombreuses études le montrent, elles sont très fréquemment annonciatrices de violence sur les humains.
- Besoins d'Appartenance / Estime : Être animaliste, c'est étendre son champ de considération aux animaux, pas le reporter sur eux. Être animaliste, c'est être humaniste et c'est prendre en compte les intérêts de tous pour une Europe plus juste.
- Besoins d'épanouissement : Une société animaliste, c'est une société plus démocratique, bienveillante, créative, créatrice d'emploi et de relations apaisées entre les individus. Tout le monde y trouverait sa place.