Dans le billet « Elections européennes : Pourquoi s'engagent-ils ?», il y a les réponses des 28 listes qui se présentent aux élections européennes telles que j'ai pu les trouver sur leur site internet.
Pour en évaluer le bienfondé, j'ai travaillé selon la devise de la République française :
- Liberté : dépasser autant que possible mes préjugés, l'important n'est pas le contenu de la réponse mais la clarté de cette réponse
- Egalité : traiter l'information des 28 projets avec le même oeil critique
- Fraternité : être exigeant
Pour cette première épreuve citoyenne intitulée « Pourquoi ? », 3 projets me font tiquer. Pourquoi je doute :
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Reconquête ! - Marion Maréchal
> La France est à la croisée des chemins. Économiquement, culturellement, démographiquement, notre pays pourrait s’effacer de la grande marche du monde. Un processus lent, mais déjà perceptible par chacun d’entre nous, dont nos enfants et nos petits-enfants seront les premières victimes.
Pourtant, vous pouvez agir. Contre le fatalisme et le défaitisme, vous pouvez être le porte-parole de ceux qui croient encore en notre pays. Pour la France et les Français, nous mènerons les ruptures nécessaires à la Reconquête de notre puissance, de notre sécurité, de notre prospérité, de notre culture et de notre art de vivre.
La renaissance de notre pays est à portée de main, saisissons-la.
Parce que le nom du parti « Reconquête » évoque la Reconquista espagnole qui a vu les Maures musulmans chassés du territoire ibérique par les chrétiens, parce que le mot « croisée » évoque les croisades, ces expéditions militaires entreprises au Moyen Âge par les chrétiens pour délivrer Jérusalem des musulmans, le projet politique de Maréchal-Zemmour dessine en filigrane la re-migration des musulmans.
Le président du parti n'a-t-il pas dit dans une chronique : « La transparence est nécessaire au fonctionnement honnête de la démocratie mais trop de transparence rend impossible le fonctionnement du pouvoir car le secret est essentiel au pouvoir » ?
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Parti socialiste - Place publique - Raphaël Glucksmann
> Place publique est un mouvement politique citoyen mû par l'urgence d'agir et la nécessité de changements structurels pour répondre aux périls écologiques et démocratiques? Nous ne pouvons laisser celles et ceux qui nous gouvernent continuer les mêmes politiques jusqu’à l’effondrement final.
PP comme Place publique ou référence à la fusion Public-Privé à laquelle le Monde de Davos travaille depuis 50 ans ?
Les doutes sur une potentielle obédience de ce parti à Davos sont permis tant l'engagement de PP est structuré autour des mots « urgence », « changement », « péril », tout droit sortis de la bible du management :

Quand Glucksmann dit se distinguer de Renaissance par sa volonté de « taxer les ultra-riches », le citoyen se souvient de la déclaration de François Hollande « Mon ennemi, c'est la finance ».
La question qui se pose : ce qui distingue Glucksmann de Hayer, serait-il ce qui diffère le coca light du coca, la présence d'aspartam, une substance qui nuit gravement à la santé de la démocratie.

Peut-être aura-t-on une clarification. Glucksmann, n'a-t-il pas écrit : « Ce n’est pas le nouveau culte de la transparence qui est dangereux, c’est la persistance de l’antique opacité dans des institutions évoluant trop lentement et restant encore infiniment trop fermées pour une société ouverte et connectée. »
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La France insoumise - Manon Aubry
> Notre objectif : mener des combats concrets contre leur système
C'est quoi « leur système ». Trop dit ou pas assez dit. On attend le développement de l'idée.
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