Une histoire, un bisou et dodo ! Sur base du sondage réalisé auprès de mes enfants, le top 4 des contes qu'ils ont préférés pour ce rituel immuable est le suivant :
- « Les trois brigands » où l'on voit trois voleurs de grand chemin s'amender en devenant des bienfaiteurs de l'humanité
- « Le petit voleur de mots » qui cuisine les mots doux, mouillés, piquants, chauds avant de leur trouver du sens, des mots pour dire merci et des mots d'amour
- « La soupe au caillou » où un vieux loup permet à une communauté de retrouver le bonheur de partager
- « Les trois sorcières » où des garnements, qui feignent la naïveté, désamorcent le plan des 3S de séquestrer, salir, faire sangloter...en les faisant éclater de rire
Le nombre de fois où j'ai lu ces contes est incalculable. Donc, amis lecteurs, ne comptez pas sur une quelconque lassitude de ma part pour ne plus évoquer « Alerte sur la banquise ! Réussir le changement dans n'importe quelle condition », la fable pour adultes qui nous inculque les mécanismes du nouveau monde, au sein duquel nous resterons des enfants tant que nous ne saurons pas le changer. Ce soir, je vais vous raconter comment la démocratie fond au même rythme que la banquise.
Plantons le décor. Il était une fois une équipe de vilains brigands, masqués derrière leur fonction officielle. Ils sévissaient dans les cercles du pouvoir pour troubler voire hacher la sérénité des français en créant un sentiment d’urgence. Les médias faisaient échos à leur communication assaisonnée de mauvaise foi : c'était le chaos à l'assemblée nationale à cause d'une bande de gauchistes antisémites. La démocratie serait en danger.
On a compris qu'il s'agissait surtout pour ces brigands de piloter le changement pour sortir d'une situation qui ne leur convenait pas depuis qu'ils avaient perdu la majorité. Un conseil de défense, constitué de young leaders, fut instauré. Cette gouvernance avait lieu toute les semaines à huit-clos pour suivre l'implantation du changement de régime.
Au cours de ces gouvernances, on n'y décidait pas quoi faire mais uniquement comment le faire. Développer la vision et la stratégie de changement était la responsabilité du grand chef du World Economic Forum. Le programme prévoyait une grande réinitialisation au niveau mondiale. Il revenait à nos brigands d'assurer la déclinaison au niveau national et territorial de ce qui avait été décidé plus haut.
Pour enclencher le mouvement, la méthode est simple et prévoit de communiquer pour faire comprendre et adhérer. Les brigands se firent voleurs de mots. Le CNR était un mot doux qui inspirait la confiance. Nos brigands aspiraient à accumuler des trésors de confiance même s'ils n'auraient pas su quoi en faire tant le sens même du mot leur était inconnu.
Il faut aussi Donner aux autres le pouvoir d’agir. Le chef des brigands promit une consultation nationale très large en ligne et de possibles référendums. Il fallait que le plus grand nombre de personnes adhèrent à la vision du grand chef de WEF. Il donna le rôle d'éclaireurs aux 40 personnes représentant forces politiques, syndicats, associations et élus présentes à la première assemblée, tenue le 8 septembre dans l'Essonne.
Restait à planifier les victoires à court terme de cette assemblée pour faire taire les sceptiques et les faire passer pour des has-been. Il n'est ici, bien entendu, pas plus question de réparer la vie démocratique que la banquise mais bien de faire de nous des nomades politiques.
- Fin de l'histoire.
- ????. « No, no, no, no, no; no kissing at all ». L'histoire n'est pas finie. Et le vieux loup ? Et les gamins délurés contre les sorcières ? Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
- Dors maintenant et tu verras dans tes rêves leurs fabuleuses aventures.