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Billet de blog 29 octobre 2023

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Si Sénèque a raison : ...

...le coupable est celui à qui le crime profite. Or, comme l'écrit Raoul Vaneigem*, c'est l'intérêt du capitalisme que d'avoir des guerres locales qui perdurent et se multiplient.

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Le divorce est une proto-guerre, une guerre locale, une guerre à l'échelle de la cellule familiale. A hauteur d'enfant, le divorce est un évènement dévastateur car la séparation en deux du noyau de la plus petite communauté humaine qu'est la famille libère autant d'énergie que la fission nucléaire d'un noyau atomique : l'équivalent de 200 MeV de violence par couple.

Le divorce comme la guerre a inspiré les cinéastes : Kramer contre Kramer, La guerre des Rose, Papa ou Maman...Peut-être un jour Apocalypse Here. L'enfant se trouve pris dans le feu croisé entre un père, une mère et souvent un tiers. Tous unis pour lui infliger leur indignité. Ma liberté ! Mes acquis ! Mon droit d'entreprendre ! Tous de bons petits soldats du néolibéralisme, tel qu'il a été fondé en 1973 par le Manifeste de Davos, prêts, au nom de leurs intérêts, à mettre son futur en danger. Lui impuissant : et leur responsabilité ?

Qu'ils soient fiers, les darons, ils ont mutuellement contribué à la politique familiale de la gouvernance mondiale en hissant la France au 40è rang dans le Global Gender Gap report édité chaque année par le World Economic Forum. 

Illustration 1

En tant qu'enfant d'un couple divorcé, je me suis interrogée, adulte, sur l'intérêt que pouvait avoir la société néolibérale à faciliter la dissolution de l'unité familiale.

Des individus plus flexibles

Le divorce est une étape initiatique pour une société fondée sur la discontinuité, telle que la concevait « le pape du management », Peter Drucker : « au temps de la continuité, tenter de prédire le futur en extrapolant le passé pouvait être possible. Maintenant que nous sommes à l’époque de la discontinuité, extrapoler le passé est ineffectif. Nous ne devons pas assumer que la tendance d’aujourd’hui se poursuivra dans le futur. »

Sur le chemin escarpé de l’enfance, les divorces transforment les refuges en pierres branlantes et les futurs adultes intègrent la conception du monde selon Henry Kissinger : « a constantly changing world », où chaque changement que ce soit de portables, de canapés ou de partenaires...est générateur de richesse pour le business et de pauvreté pour l'individu.

Des individus qui évitent le conflit

A la merci des puissants. Des études montrent que les enfants de divorcés se révèlent des adolescents aux conflits intérieurs plus intenses et des adultes plus souples par peur du conflit. L’état-major politique ne peut qu'apprécier ces individus convaincus que les liens familiaux sont trop fragiles pour les protéger en cas de lutte contre un monde hostile. Il est donc logique que les gouvernements successifs mettent en oeuvre au niveau national les directives de la gouvernance mondiale :

  • Sarkozy a facilité la dissolution juridique du mariage
  • Hollande a pris en charge les pensions alimentaires impayées
  • Macron prend la place du père en restaurant l'autorité dans les quartiers où il y a corrélation entre insurrection et monoparentalité, sans jamais reconnaitre le rôle du néolibéralisme à l'origine de cette violence.

Avec la première guerre globale, ressentie dans le monde entier bien que née du conflit entre deux pays, Israël et la Palestine, qui doivent se partager un même territoire, la logique est identique.

Le capitalisme, dans sa forme la plus exacerbée qu'est le néolibéralisme, avalise la violation des règles les plus élémentaires, c'est-à-dire la colonisation, l'exil forcé et l'étouffement de l'expression.

Il en découle une guerre que le capitalisme cautionne car la guerre constitue la forme la plus aboutie de discontinuité, grande faucheuse des libertés individuelles et grande génératrice de richesses autant par les armes vendues que par les reconstructions à venir. Le néolibéralisme ne sait même plus préserver les apparences de la démocratie quand il met en scène un débat entre « un ennemi irréconciliable du spectacle » et « la logique de la fausse conscience »** caractérisée par une partialité et une bêtise dans toute sa condescendance. 

Au nom d'intérêts financiers, le futur de nos enfants est mis en péril. En Palestine, le néolibéralisme prive d'eau tout un peuple. Ici, le néolibéralisme empoisonne l'eau potable en favorisant l'agriculture intensive et en autorisant des pesticides. Même quand la limite supérieure est atteinte, l'eau est déclarée potable par un état asservi à WEF, qui nous promet un contrôle des data parce qu'il n’a aucune volonté de remettre en cause son modèle à l'origine pourtant d'une pollution insidieuse de l'eau comme de la géopolitique. Il continue de coloniser, il continue de polluer. Nous impuissants.

Illustration 2

C'est le moment où chacun dévoile son jeu. Face au terrorisme de l'idéologie néolibérale, quelles cartes jouer dans la bataille contre le Commerce ? Je découvre la Fraternité. Pour une pacifiste, c’est bien comme cela.

Illustration 3
La Bataille

C'est à votre tour.

Illustration 4
Illustration 5
Illustration 6

*Du Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations à la nouvelle insurrection mondiale Raoul Vaneigem

**La Société du Spectacle Guy Debord

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