Voilà un peu plus d’un an que la commune de La Clusaz prenait, après de multiples articles à charge sur ce blog, l’initiative d’un nettoyage sérieux sur le torrent du Nom en sortie de village.
Fidèle à mes promesses, je me suis rendu sur le site il y a quelques jours et j’ai pu constater, à peu d’exceptions près, que la rivière est restée dans un état « satisfaisant » en regard de son allure initiale qui avait fait l’objet des articles :
et aussi:
http://blogs.mediapart.fr/blog/h2o-74/120215/la-clusaz-deneigements-aquatiques-polluants-les-photos
Le Nom est propre (sauf quelques petites exceptions en photos jointes) et le Var, de sa confluence avec le Nom et depuis le Fernuy, est également d’une propreté acceptable pour l’œil ….. (nous avions enquêté, durant l’été, au sujet de la centrale à béton installée sur ses berges afin de vérifier qu’elle était efficacement opérationnelle). Sur les deux cours d’eau restent tout de même préoccupants les étiages permanents (sauf période d’orages), la présence symptomatique d’algues filamenteuses (pollutions agricoles/étiages/abaissement du taux d’oxygène dissout et réchauffement résiduel) ainsi que le déneigement au lieu-dit « le parc » qui reprendra aux premières neiges. Par ailleurs, une enquête photographique précise est prévue, dans quelques mois, pour la partie du Nom qui va des Aravis au village.
Bravo donc à La Clusaz pour avoir su préserver une propreté de ses eaux, même relative, durant (au moins) un an ; voilà longtemps que ce n’était plus le cas. Pour autant la commune n’a fait aucune réponse à ma proposition de rencontre afin de tenter d’aller au-delà de ces bonnes intentions pour ce qui s’avère une nécessité incontournable du 21ème siècle : La préservation des ressources en eau. Dans ce cas, seules les surveillances périodiques et les signalements éventuels par ce blog sauront, à l’avenir, alerter en cas de constat d'abus ou de dégradation….
Inutile de préciser que je n’ai également aucune nouvelle de la préfecture du 74 en ce qui concerne ce délicat dossier, pas plus que de l’Onema et de la Fédération de Pêche pour lesquels je me demande s’ils existent encore……La preuve n'est plus à faire (au moins en ce qui concerne les deux derniers) de la complaisance (pour ne pas dire de la complicité) et de l'incompétence manifeste.
D’un autre côté, j’étais sollicité il y a peu par un groupe d’habitants de La Clusaz à aller réaliser quelques clichés sur ce qui apparaît comme une série d’abus en périphérie directe de certains ruisseaux, sources ou captages. Les photos sont jointes au présent article. En ce domaine il faut rappeler que la loi dispose que :
« Les décharges irrégulières: décharges exploitées par des communes pour le dépôt des ordures
ménagères, ou terrains appartenant à la commune laissés à disposition des administrés pour le dépôt
des encombrants, déchets verts...Ces décharges font l’objet d’apports réguliers alors que le site ne
bénéficie d’aucune autorisation préfectorale au titre de la législation relative aux ICPE. Les maires sont alors considérés dans ce cas, comme exploitants ou détenteurs d’une installation classée
fonctionnant sans autorisation et encourent, à ce titre, les sanctions pénales prévues par l’article L514-9 du code de l’environnement (1 an d’emprisonnement et 75 000 € d’amende). En tant que maire, vous devez alors faire cesser les apports de déchets et mettre en œuvre les mesures techniques pour prévenir les risques d’incendie. »
Les clichés légendés parlent d’eux-mêmes. Il est symptomatique dans les vallées des Aravis d’être confronté à ce type de nuisances. La façade des choses est souvent immaculée (il suffit de taper « photos La Clusaz » sur Google pour s’en rendre compte) mais lorsqu’un curieux fait le tour du décor, l’envers est souvent bien différent…..Rapporté au tourisme c'est le principe du miroir aux alouettes. Il est révélateur de notre 21ème siècle tout en trompe l’œil et en paraître, au service exclusif du tiroir-caisse, sans aucun égard pour l’environnement et les lois qui tentent de le régir. Et puis il s'agit aussi beaucoup d'état d'esprit et d'éducation. Mais, comme me l'a confié dernièrement un gendarme de Thônes : " .... de toute façon, ces cons là, ils font ce qu'ils veulent...."
Enfin, je profite de cet article pour remercier chaleureusement mes "sentinelles" de La Clusaz de plus en plus nombreuses. Cela prouve que la pensée unique n'est pas une fatalité et que (au moins) les consciences Cluses sont, parfois, en voie de progrès.....
MARCELLY
Pot d'échappement sous le "parc"
Rail dans le Nom sous le "couloir de déneigement"
Déchets de taille laissés sur place dans le périmètre d'une source et agrémentés d'un bidon d'huile de tronçonneuse...
Dépot sans autorisation affichée en bord de ruisseau au lieu dit "La Taillat"
La Taillat.
La Taillat
Le Recorbaz, chemin de la Motte, dépôt communal sans autorisation affichée et en périphérie d'une source.
Le Recorbaz
Le Recorbaz
Le Recorbaz
Le Recorbaz, quelques tonnes de déchets sans se préoccuper des nuisances et de la loi....
Le Recorbaz, en aval du dépot les piètres "protections" installées pour que les riverains ne soient pas submergés par les déversements...
Sous le Recorbaz et en bordure de la route qui mène au centre hippique chacun dépose et brûle selon ses besoins, sans autorisation affichée et alors que deux panneaux interdisent les déversements .... c'est le far west !
Route du centre hippique
Route du centre hippique. Les déchets au pied du panneau les interdisant.....
Route du centre hippique. Un arrêté communal interdisant les dépôts à quelques mètres de ceux-ci mais aucune autorisation préfectorale...
Balme, chemin de la Motte. Qui peut bien prendre "plaisir" à tenter de faire brûler des cartons de cannettes pleines??
Balme, chemin de la Motte.
Ruisseau du Var, on construit jusque dans l'eau .... Quelques petits centimètres honteusement gagnés sur la rivière....
A SUIVRE .......