Il y a sept ans, la vie de Nabéla a basculé lorsqu'elle a été victime d'un grave accident de la route. Les séquelles de cet événement tragique ont laissé une hémiparésie et un traumatisme crânien, nécessitant un réaménagement complet de sa vie. Rapidement, elle a informé son bailleur social de la nécessité de changer d'appartement, car son logement devenait inadapté à ses besoins. Malheureusement, les choses ont pris une tournure décevante et frustrante.
Pendant cinq longues années, aucune action n'a été entreprise pour répondre aux besoins spécifiques de Nabéla. Incapable d'utiliser son fauteuil roulant en raison des contraintes de son logement et limitée dans ses douches par une marche de 20 cm, elle a dû faire face à d'innombrables difficultés au quotidien. Malgré ses alertes répétées au maire de Suresnes, à sa députée et au Préfet, aucun changement significatif n'a été apporté, laissant Nabéla vivre dans un environnement dangereux, sans accès aux soins appropriés. Son état de santé s'est détérioré au fil du temps.
Finalement, en mars 2022, le bailleur social a procédé au déménagement de Nabéla à Paris, dans un logement où des travaux étaient réalisés. Pleine d'espoir, elle a exprimé ses préoccupations quant à l'adaptation des travaux à ses besoins spécifiques liés à son handicap. Malheureusement, le bailleur a insisté sur le fait que c'était "ça ou rien". Résignée, Nabéla a accepté, mais elle a vite réalisé que les promesses étaient vides.
Une fois installée, la réalité a frappé. La salle de bains était inadaptée, rendant les déplacements dans le logement et les transferts impossibles pour Nabéla. Elle était confrontée à un véritable calvaire depuis sept ans et, plus particulièrement, depuis plus de deux ans. Incapable de se doucher correctement, de cuisiner ou même d'utiliser son fauteuil roulant électrique, elle a vu son état physique se détériorer de manière alarmante. Les vagues de chaleur estivales étaient particulièrement éprouvantes pour elle, la privant de sa vitalité déjà précaire.
De nombreux élus locaux, le Médiateur de la ville et même le Ministère ont été alertés de l'urgence de la situation.
Malheureusement, le bailleur social reste sourd à ces appels et refuse de reloger Nabéla, malgré sa propre admission que le logement ne répond pas aux normes pour personnes à mobilité réduite (PMR). Paradoxalement, elle est même privée de l'usage de son fauteuil roulant électrique, qui est stocké au rez-de-chaussée puisqu'il est inutilisable dans son propre logement. C'est comme si on lui retirait une partie de son corps.
Il est temps d'agir en urgence pour Nabéla, afin de lui offrir une vie digne et sans danger. Les bailleurs sociaux ont l'obligation légale de respecter les normes d'accessibilité pour les personnes handicapées. Il est inacceptable que Nabéla soit confrontée à de tels obstacles et à une telle négligence de la part du bailleur social. Il est grand temps que les responsables prennent leurs responsabilités et garantissent un logement adapté aux personnes handicapées, afin qu'elles puissent vivre dans des conditions dignes et sûres.
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Habib Latreche chargé de communication pour Le dernier rempart