Le Guardian du 21 janvier 2013 révèle que divers immeubles de commerces de luxe et de bureaux parmi les plus chers de Londres,et aussi à Paris et en Suisse, appartiennent au Vatican par l’intermédiaire de compagnies offshore, qui dissimulent sous des intermédiaires l’identité des véritables investisseurs, en particulier la British Grolux Investments.Un achat récent a porté sur un immeuble de la place Saint-James à Londres pour un montant de 15 millions de livres, soit 23,8 millions de dollars.
Les enquêteurs du journal ont reconstitué le montage jusqu’à une société suisse initiale, la Profima SA, qui a dévolu des actifs antérieurs à la British Grolux.
Là ou ça se corse encore, c’est que la Profuma a une longue histoire. Soupçonnée d’activité anti-alliées pendant la guerre, elle a servi à la fin de celle-ci pour mettre au chaud en Suisse des avoirs du Vatican antérieurement localisés en France et en Italie, dont cinquante millions de Livres de l’époque – une somme considérable, fournis directement et en espèces par Mussolini, apparemment en échange de la reconnaissance de son régime en 1929 – par le bais d’un intermédiaire chargé de mettre les avoirs des banques italiennes hors de portée des sanctions des alliés.
Ce capital initial a fructifié jusqu'à représenter aujourd'hui 800 millions de dollars.
Le représentant du pape en Grande-Bretagne se refuse à tout commentaire.