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Pendant les mois de mai et de juin, nous avons dédié notre publication à deux évènements cruciaux pour l’histoire, la mémoire, la conscience et la construction de la réalité actuelle du peuple palestinien : la Nakba, commémorée en mai et la défaite arabe de 1967, commémorée en juin.
Au cours du mois de mai, nous avons publié trois textes:
Un article de Bisan Natil, “Yousra et un amour de 1948”, retraçant l’histoire d’amour de ses grands-parents pendant l’exode forcé de leur ville de Majdal, vers Gaza. Bisan Natil nous transmet la mémoire de sa grand-mère, Yousra, de sa ville Majdal, de la vie là-bas avant l’expulsion de ses habitants, de l’exode, et de la persévérance de sa famille pour reconstruire leur vie dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, aujourd'hui détruit par l’armée israélienne.
La traduction d’une nouvelle de la post-Nakba par l’écrivain palestinien Ghassan Kanafani, intitulée “La Chemise Volée”, écrite en 1958. Elle décrit l’évolution de la conscience des Palestiniens sous la pression de l’abandon et la prolongation de la Nakba, dans les camps de réfugiés. Les conditions décrites dans l’histoire font écho aux conditions qu’endurent aujourd’hui les Palestiniens à Gaza.
Enfin, une chronique, de Qassam Muaddi, titrée “Nakba: la nouvelle enfance de la catastrophe”. Elle suit les conditions des Palestiniens récemment expulsés de leur camp de réfugiés à Jenin, essayant de maintenir leur cohésion sociale et leur mode de vie en communauté dans leur hébergement actuel : une école appartenant à une association caritative.
Au mois de juin, nous avons publié quatre textes :
Des traductions d’extraits de deux romans de la littérature palestinienne post-1967, écrits par Ghassan Kanafani : “Retour à Haifa”, et “Um Saad”. Les deux romans décrivent la transformation de la conscience des Palestiniens par rapport à leur réalité et leur identité : la perte de la promesse du retour par les gouvernements arabes, la ré-évaluation du passé et de son importance et le rôle de plus en plus important jooué par les couches populaires des réfugiés, indiquant la résurrection du mouvement national palestinien contemporain.
Les personnages, leurs histoires, leurs luttes intérieures, et la transformation de leur compréhension du moment vécu, du passé et de l’avenir, représentent une théorisation littéraire par Ghassan Kanafani, de l’identité politique palestinienne dans ses traits actuels. Ils offrent une introduction efficace à la culture politique dominante entre les Palestiniens jusqu’à la jeunesse d’aujourd’hui.
Ensuite, une publication autour d’une réflexion littéraire, par Ghassan Naddaf, sur le sens de ses deux romans cités plus haut et leur impact dans la formation de la culture politique des jeunes palestiniens aujourd’hui.
Et enfin, une chronique de Qassam Muaddi, intitulée “La vie d’une campagne assassinée”, racontant la destruction de la vie rurale en Palestine depuis 1967, à travers les témoignages de deux personnes du village de Taybeh au nord de Ramallah; Naameh Abdallah, une paysanne depuis son enfance jusqu’à aujourd’hui, alors âgée de 85 ans, et Abdallah Abu Fazaa, un bédouin qui a vécu l’expulsion progressive de sa communauté par les colons israéliens sur les terres du village, forcé aujourd’hui d’abandonner son mode de vie bédouin, après avoir perdu la terre où il faisait paître ses troupeaux.
Le mois prochain, nous allons élargir notre narration de la culture, de l’art et du folklore palestiniens et nous couvrirons un aspect de la vie sociale actuelle.
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